pour que bureau ne rime plus avec bobo
Travailler debout toute la journée, c’est l’horreur, certes, et un quart des salariés ne se gênent pas pour le faire remarquer. Mais être assis sur une chaise, rivé à son bureau, plu- sieurs heures d’affilée n’est pas anodin pour autant : la position assise prolongée provoque des troubles musculo-squelettiques des membres supérieurs et favorise l’apparition de problèmes circulatoires... Quelle position adopter pour limiter ces risques ? À quelle fréquence est-il recommandé de changer de position ? De quels équipements préventifs doit bénéficier un poste de travail ? Qu’en dit la loi ? Voici tout ce que vous devez savoir pour que bureau ne rime plus avec bobo !
Assis, debout, couché ?
Est-il plus pénible de rester assis ou debout toute la journée ? Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), « toutes les positions statiques prolongées sont néfastes, [mais] le maintien de la position assise l›est plus encore du fait de la perte de la courbure lombaire et de l›étirement permanent des muscles ». Ainsi, si une station debout prolongée peut faire apparaître à la longue douleurs dorsales et inconfort veineux, la position assise génère des troubles plus graves. Dans cette situation les muscles du tronc, du cou et des épaules sont immobilisés. Les vaisseaux sanguins logés à l’intérieur des fibres musculaires sont alors comprimés et la circulation se fait mal. Cet apport sanguin déficitaire favorise l’apparition de la sensation de fatigue et rend les muscles plus vulnérables aux blessures. Crampes, étirements et foulures, particulièrement localisés dans les régions du cou et des lombaires, sont alors monnaie courante. La compression permanente des disques de la colonne vertébrale contribue en outre à leur dégradation prématurée. Un autre aspect, plus pervers encore, de cette position est lié au manque global d’activité physique et d’amplitude de mouvements qui engendre, à la longue, une dégradation généralisée de l’état de santé. Problèmes cardiaques, digestifs et pulmonaires ne sont pas rares et prédisposent à l’apparition de certaines maladies.
En bien mauvaise posture
La grande fautive en matière de position de travail est bien sûr la mauvaise posture adoptée par l’employé, mais celle-ci n’est pas nécessairement de son fait. Une chaise trop élevée ou trop basse, une surface de travail inadaptée à l’amplitude des mouvements nécessités par les tâches, un écran d’ordinateur mal placé, et c’est très vite la catastrophe. Dans bien des cas, en effet, c’est encore l’aménagement physique de l’aire de travail qui est incriminable. Pour contrer ces problèmes à la source, le salarié doit donc être en mesure d’adopter une bonne position et de la conserver au fil des heures.
Une bonne assise
La hauteur de la chaise dont être réglée de façon à ce que bras et avant-bras forment un angle de 90°. Si vous travaillez devant un écran, celui-ci doit être placé face à vous, à la même hauteur que le clavier, de façon à ce que le haut de votre front corresponde à celui du moniteur. Un écran au-dessus de la ligne d’horizon contraint son utilisateur à travailler la tête penchée vers l’arrière et le haut du dos incliné vers l’avant. Les pieds seront posés à plat, par terre, ou, mieux, sur un rehausseur incliné qui favorise le retour veineux. Côté dos, celui-ci devra reposer la plupart du temps contre le dossier. Faites- vous violence et évitez de le décoller à tout bout de champ !
Le temps de pause
Un deuxième facteur aggravant est le maintien de la même position pendant de longues heures. Comme en voiture, vous devez veiller à vous lever toutes les deux heures au maxi- mum ! Une petite marche sportive toutes les cinquante minutes est une bonne moyenne. De façon générale, le poste de travail doit être conçu de manière à favoriser les changements de position.
La siège idéal
Il doit être totalement réglable pour s’adapter à un maximum de « physiques » différents. Inclinaison et hauteur seront modifiables grâce à des manettes accessibles en position assise.
Que dit le code du travail ?
Le décret n° 91-451 du 14 mai 1991 est le premier à avoir fixé les règles du travail sur écran et de l’ergonomie du poste informatisé. Gestes et postures à adopter, conditions d’éclairage, prises en compte des caractéristiques techniques de l’équipement y sont notamment encadrés.