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Depuis quelques années, les aliments ultra-transformés sont pointés du doigt. Leur fabrication comporte plusieurs étapes et techniques de transformation, le but étant de créer des aliments et des boissons pas chers et faciles à utiliser, attractifs ou encore prêts à consommer une fois réchauffé. Parmi eux, les chips, gâteaux industriels, plats préparés, nuggets de poulet, bonbons, poissons panés, sodas… Sauf que l’ultra-transformation industrielle déstructure les aliments naturels d’origine. L’organisme ne profite donc pas des nutriments essentiels à la santé comme les fibres, les vitamines, ou les antioxydants. À noter que plus un aliment est modifié en usine, plus il contient des additifs. Ces derniers sont des composés qui servent à donner l’aspect du vrai comme le goût, la couleur, et la texture d’un aliment. Des additifs sont controversés : certains sont soupçonnés de favoriser les maladies auto-immunes, les allergies, les maladies inflammatoires de l’intestin, voire des effets cancérogènes. En marge des astuces faciles pour en consommer moins, voici certains ingrédients dont il faut se méfier.
LE SIROP DE GLUCOSE-FRUCTOSE
Au cours de l’enquête « Alerte aux faux aliments » diffusée le jeudi 13 septembre, l’émission « Envoyé spécial » s’est intéressée au sirop de glucose-fructose. Ce sucre omniprésent dans les aliments ultratransformés serait dangereux pour notre santé. Pendant l’émission, Patrick, consultant en alimentation, affirme que « c’est un sucre extrêmement violent pour le pancréas », alors qu’il est présent dans de nombreux aliments destinés aux enfants. Il entraîne à terme du surpoids voire du diabète. Toutes les boissons et presque tous les aliments sucrés en contiennent.
LES GRAISSES VÉGÉTALES HYDROGÉNÉES
Pour faciliter leur utilisation dans l’industrie alimentaire, la plupart des huiles végétales sont rendues « solides », en ajoutant de l’hydrogène. Seulement, l’hydrogénation dénature les acides gras insaturés en les transformant en acides gras trans, indique l’Anses. Leur consommation est associée aux risques de maladies cardiovasculaires, c’est pourquoi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) veut éliminer cet ingrédient de notre alimentation. On les retrouve dans les biscuits sucrés et salés, les gâteaux, les céréales, mais aussi les plats cuisinés.
LES NITRITES
Les additifs à base de nitrites sont utilisés comme conservateurs dans les charcuteries ou les viandes industrielles. Ils évitent le développement des micro-organismes dangereux comme la listeria, la salmonelle… Ils sont classés « probablement cancérogènes » par l’Agence internationale de recherche contre le cancer (IARC).
LES ÉDULCORANTS INTENSES
Aspartame, extraits de stévia, sucralose… Les édulcorants intenses sont des additifs alimentaires qui servent à donner une saveur sucrée aux aliments. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) indique qu’ils sont utilisés en alternative aux sucres qui contiennent des calories. Si rien n’est prouvé scientifiquement, les édulcorants suscitent encore la controverse à propos des effets qu’ils auraient sur la santé. Or, les grandes marques en introduisent en grande quantité dans les aliments ultra-transformés notamment dans les mélanges de fruits qui parfument les desserts lactés. C’est ce que signale la revue 60 millions de consommateurs dans son horssérie « Ces aliments qui nous empoisonnent » en avril 2018. Pour faire un bon choix au supermarché, privilégiez les produits avec une liste d’ingrédients la plus courte possible. Préférez une composition d’aliments que vous pouvez retrouver dans votre placard, tel que la farine, le lait ou encore le sucre.