Par maltraitance ou simple imprudence sans volonté de mal faire, certains parents sont à l’origine de ce qu’on appelle le syndrome du bébé secoué. Fatigue, stress, exaspération etc… peuvent parfois conduire une mère ou un père à un geste très violent sur un nourrisson, celui de le secouer énergiquement. Un acte qui peut avoir des conséquences graves pour l’enfant, comme des lésions cérébrales ou la mort…
ANATOMIE DU CERVEAU DU NOURRISSON
Le syndrome du bébé secoué concerne surtout les nourrissons de moins d’un an. À cet âge, une simple secousse peut avoir des conséquences dramatiques. En effet, si les bébés ont généralement une tête lourde et imposante comparée à leur corps, leur cou est faible et leur cerveau, qui n’a pas terminé son développement, est loin de remplir toute la boîte crânienne. Sous l’effet d’une secousse, le cerveau va donc bouger dans tous les sens et heurter les parois du crâne. Les vaisseaux sanguins se cisaillent, un oedème cérébral peut apparaître et des contusions se former.
UN GESTE VIOLENT DRAMATIQUE
Après une telle secousse, on peut observer des hématomes sous-duraux, c’est-à-dire une accumulation du sang dans les espaces méningés, mais aussi des hémorragies rétiniennes. Résultats, des séquelles neurologiques irréversibles, comme des paralysies ou des troubles graves du comportement, peuvent survenir. Dans les cas les plus dramatiques, l’enfant n’y survit pas. Le syndrome du bébé secoué est donc l’une des maltraitances infantiles les plus graves puisqu’il cause, chaque année, la mort de centaines de nourrissons en France, principalement des garçons de moins de six mois.
LES SYMPTÔMES D’ALERTE
Après la secousse violent, le nourrisson va rapidement développer les symptômes du bébé secoué : somnolence, rigidité du corps, convulsions, et difficultés à respirer. Mais des signaux « moins » graves doivent également alerter, notamment la perte d’appétit soudaine, une irritabilité inhabituelle ou des troubles oculaires (mouvements des yeux anormaux).