En avant, marche !


Rédigé le Lundi 7 Juin 2021 à 14:19 | Lu 172 fois modifié le Lundi 7 Juin 2021

Étape clé dans le développement de l’enfant, les premiers pas de bébé tardent parfois à advenir. Si cette longue attente a de quoi impatienter les parents les plus inquiets, cela n’a souvent rien d’anormal.



Fierté et pression

Source de pression et de fierté, les premiers pas de bébé sont un moment important dans la vie de l’enfant comme dans celle de ses parents. Mais il arrive parfois que nos bouts de chou ne partagent pas notre impatience à les voir se hisser sur leurs deux jambes. Faut-il s’alarmer ou les laisser grandir à leur rythme ? Voici quelques éléments de réponse...

A chacun son rythme

Tous les jours, à la sortie de la crèche, c’est la même rengaine. Certains petits crapahutent, courent à droite et à gauche tandis que votre petite Julie, elle, s’obstine à rester les fesses collées au sol, ne daignant même pas se mettre à quatre pattes pour venir vous rejoindre. À 15 mois, tout de même, il serait temps qu’elle s’élève comme ses camarades... Et si, au lieu de vous faire du mouron, vous laissiez votre enfant grandir à son rythme ? Tous les bébés n’évoluent pas de la même façon et l’acquisition de la marche est d’ailleurs, chez nos bambins, l’une des dernières étapes du développement psychomoteur. Les premiers mouvements maîtrisés par le nourrisson sont ainsi ceux qui lui permettent de bouger la tête et le cou. Viennent ensuite les gestes des bras et du tronc, puis, enfin, le contrôle des jambes et le développement de l’équilibre qui lui permettra de se tenir debout. Ainsi, il n’est pas rare de voir certains enfants se mettre en marche à 8 ou 10 mois quand d’autres ne se sentiront pousser des ailes que beaucoup plus tard, vers l’âge de 16 ou 18 mois. En matière de marche, il n’y a donc pas de règles ! Si, avant ses 15 mois, vous ne détectez chez votre loulou aucun problème moteur et s’il ne reste pas immobile à outrance, c’est qu’il n’y a guère de raisons de s’alarmer. Certains bébés développent en effet d’autres compétences avant la marche. Ils peuvent par exemple s’intéresser davantage au langage, à l’écoute ou à l’observation, des acquisitions tout aussi essentielles pour son bien-être. En revanche, si après 20 mois, votre rejeton continue de voir la vie plus belle par terre, il est nécessaire de consulter un pédiatre, voire un psychomotricien.

La bonne marche à suivre

Vous l’aurez compris : l’important est que bébé progresse à son rythme, même si un petit coup de pouce peut tout de même contribuer à accélérer les choses. Si rien ne sert de le forcer à se mettre debout – cela perturberait son équilibre –, vous pouvez l’aider à avancer en le laissant tout simplement vagabonder au sol à son aise. Eh oui, c’est en rampant, en roulant et en se déplaçant à quatre pattes qu’il développera plus rapidement sa motricité. De cette manière, il aura appris à évaluer les distances, à contourner les obstacles et à avoir confiance en ses capacités. Familiarisé avec son environnement et avec son corps, il se sentira plus à l’aise au moment de déplier les jambes. Vous pouvez aussi lui faciliter la tâche en vous assurant que les pièces de la mai- son dans lesquelles il évolue sont dotées d’éléments suffisamment stables et adaptés à sa hauteur. Cela le rassurera et l’incitera davantage à prendre enfin son envol !

Le trotteur, une fausse bonne idée

Certains parents qui veulent brûler les étapes choisissent d’offrir à leur bambin un trotteur, cet objet très ludique qui permet a priori à bébé de gagner en autonomie et d’apprendre à marcher. Sauf que cet engin contre-productif a depuis longtemps été proscrit par les pédiatres. Cet accessoire favorise en effet une marche non maîtrisée par l’enfant, qui peut se retrouver de façon prématurée en position verticale. Le rythme de déplacement n’est pas non plus adapté et le trotteur est en outre responsable de nombreux accidents domestiques.