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Dans un entretien exclusif, Vanessa Miranville, maire de La Possession, nous dévoile les actions mises en place pour accompagner la population senior de sa commune. Avec l’inauguration récente de la nouvelle Maison des Seniors, elle détaille les services offerts, les projets intergénérationnels et les dispositifs pour lutter contre l’isolement des aînés. Une politique de proximité tournée vers le bien-être et l’autonomie des plus âgés, renforçant leur place dans la vie sociale de La Possession.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE LA NOUVELLE MAISON DES SENIORS DANS LE CADRE DE LA POLITIQUE D’ACCOMPAGNEMENT DES AÎNÉS DE LA COMMUNE ?
La population senior à La Réunion est en constante augmentation, avec des besoins de plus en plus spécifiques. Notre objectif est de répondre à ces besoins en leur offrant des espaces adaptés, et c’est dans ce cadre que nous avons inauguré cette Maison des Seniors. Il s’agit d’un lieu où nos aînés peuvent se retrouver pour participer à des activités ludiques et sociales, comme des jeux de dominos, des ateliers de couture ou encore des séances de danse. Mais ce n’est pas tout. Nous avons voulu aller plus loin en leur apportant un accompagnement dans les démarches administratives, souvent très complexes pour eux, que ce soit pour la demande de logements sociaux, d’allocations spécifiques, ou encore de prestations pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Avant notre arrivée en 2014, il existait déjà une Maison des Seniors, mais elle a dû être transformée pour répondre à des besoins plus urgents de la commune, notamment pour accueillir certains services municipaux. Cela a laissé un vide pour nos aînés, qui ont exprimé leur besoin de retrouver un lieu rien qu’à eux. Aujourd’hui, nous leur offrons bien plus qu’un espace de loisirs : nous avons choisi un site emblématique, une ancienne mairie annexe à la Rivière des Galets, où ils peuvent à la fois se détendre et être accompagnés dans leurs démarches, le tout dans un cadre accessible et convivial.
QUELS SERVICES SONT PROPOSÉS DANS CETTE NOUVELLE STRUCTURE ?
Outre les activités habituelles, nous avons voulu renforcer l’accompagnement administratif. Il y a sur place des personnes dédiées qui aident nos seniors à rédiger des courriers officiels. Nous avons également des conseillers numériques pour les démarches en ligne, ainsi que des formations numériques proposées par l’association AGAME. Ce qui est important, c’est de permettre à nos aînés non seulement d’être aidés dans leurs démarches, mais aussi de devenir autonomes, pour ceux qui le souhaitent, en apprenant à utiliser les outils numériques. Imaginez, cela peut aller du simple coup de téléphone en visioconférence pour parler à des proches, jusqu’à la gestion de documents administratifs en ligne.
EST-CE QUE TOUT CELA EST GRATUIT POUR LES SENIORS ? COMMENT PEUVENT-ILS S’INSCRIRE ?
Oui, tout est gratuit. Lors de l’inauguration, nous avons mis en place un système d’inscription directement sur place, avec nos conseillers ou via l’association partenaire. Les activités ont déjà démarré, avec une douzaine de seniors en formation numérique. C’est vraiment accessible à tous, et nous faisons en sorte de simplifier au maximum les démarches.
LA MAISON DES SENIORS EST-ELLE RÉSERVÉE À DES SENIORS AUTONOMES ?
Il est vrai que l’accès à la Maison des Seniors nécessite une certaine autonomie, mais nous avons choisi un site particulièrement accessible, notamment via les transports en commun. De plus, nous avons organisé un système de permanence où les différents services de la ville viennent directement à la Maison des Seniors. Cela permet d’éviter à nos aînés de devoir se déplacer d’un endroit à l’autre pour leurs démarches. Ils pourront venir ici, consulter un planning, et savoir exactement à quel moment tel ou tel service sera présent pour les accompagner.
QUELS SONT VOS PROJETS DE DÉVELOPPEMENT POUR CETTE STRUCTURE À LONG TERME ?
L’un des axes majeurs est l’intergénérationnel. La Maison des Seniors se trouve à proximité d’une école maternelle, d’une école élémentaire, et d’un collège. Cela nous offre une opportunité unique de créer des liens entre les générations. Nous avons déjà expérimenté des échanges entre seniors et enfants, et c’était un véritable succès. L’année dernière, les élèves avaient filmé des seniors en leur posant des questions sur leur enfance. Une des questions qui m’a marquée était : «Quand vous étiez petit, quelles étaient vos marques préférées ? ». Et le senior de répondre : « À mon époque, on n’avait pas de marques. On portait des savates ou on allait même pieds nus. » Cela montre à quel point ces échanges sont enrichissants, aussi bien pour les enfants, qui prennent conscience du chemin parcouru à La Réunion, que pour les seniors, qui peuvent partager leur histoire. En plus de ces projets intergénérationnels, nous souhaitons encourager la participation des seniors à la vie de la ville. Nous avons lancé un Conseil des Sages et nous sommes en démarche pour obtenir le label « Ville amie des aînés ». Avec nos 800 membres répartis dans huit clubs seniors, la Maison des Seniors sera un lieu où ils pourront faire entendre leur voix, exprimer leurs besoins et contribuer au développement de la commune.
LA LUTTE CONTRE L’ISOLEMENT SEMBLE ÊTRE UNE PRIORITÉ. COMMENT ALLEZ-VOUS MOTIVER LES SENIORS ISOLÉS À REJOINDRE CETTE INITIATIVE ?
Effectivement, nous avons environ 4 800 seniors à La Possession, mais seulement 800 d’entre eux sont inscrits dans des clubs. Cela signifie qu’il y a encore une grande majorité de personnes isolées, souvent parce que leurs familles n’ont pas le temps de les voir régulièrement. La Maison des Seniors sera un lieu où ces personnes pourront rompre cet isolement en rencontrant d’autres personnes, en participant à des activités et, pourquoi pas, en tissant de nouvelles amitiés. Pour aller à leur rencontre, nous avons des médiateurs dans chaque quartier. Ils vont au contact des habitants, font du porte-à-porte, ou profitent des événements de quartier pour diffuser l’information sur les services disponibles à la Maison des Seniors. Nous avons aussi une médiatrice dédiée aux seniors, Daisy Eudore, qui s’assure que ceux qui en ont besoin connaissent les ressources à leur disposition.
EN DEHORS DES ACTIVITÉS SOCIALES, VOUS AVEZ ÉGALEMENT PARLÉ D’ADAPTATION DE L’HABITAT. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?
Oui, l’adaptation des logements est une autre priorité. Nous aidons nos seniors à faire les démarches pour adapter leur habitat à leur condition physique : installation de rampes, transformation des salles de bain pour les rendre plus accessibles, ou encore suppression des marches dans certains cas. La Maison des Seniors est là pour les accompagner dans le montage de ces dossiers, en leur fournissant toutes les informations nécessaires.
UN DERNIER MOT SUR LES PERSONNES QUI ONT CONTRIBUÉ À CE PROJET ?
Je tiens à remercier toute l’équipe qui a travaillé sur ce projet, en particulier Patrice Sautron, notre coordinateur seniors, qui a une vision transversale des besoins de nos aînés. Un grand merci également à Sylvio Dijoux, l’élu en charge des seniors, ainsi qu’à Daisy Eudore, notre médiatrice seniors. Enfin, Jacqueline Lauret, élue à l’intergénérationnel, a joué un rôle clé dans ce projet, et je les remercie tous pour leur engagement.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE LA NOUVELLE MAISON DES SENIORS DANS LE CADRE DE LA POLITIQUE D’ACCOMPAGNEMENT DES AÎNÉS DE LA COMMUNE ?
La population senior à La Réunion est en constante augmentation, avec des besoins de plus en plus spécifiques. Notre objectif est de répondre à ces besoins en leur offrant des espaces adaptés, et c’est dans ce cadre que nous avons inauguré cette Maison des Seniors. Il s’agit d’un lieu où nos aînés peuvent se retrouver pour participer à des activités ludiques et sociales, comme des jeux de dominos, des ateliers de couture ou encore des séances de danse. Mais ce n’est pas tout. Nous avons voulu aller plus loin en leur apportant un accompagnement dans les démarches administratives, souvent très complexes pour eux, que ce soit pour la demande de logements sociaux, d’allocations spécifiques, ou encore de prestations pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Avant notre arrivée en 2014, il existait déjà une Maison des Seniors, mais elle a dû être transformée pour répondre à des besoins plus urgents de la commune, notamment pour accueillir certains services municipaux. Cela a laissé un vide pour nos aînés, qui ont exprimé leur besoin de retrouver un lieu rien qu’à eux. Aujourd’hui, nous leur offrons bien plus qu’un espace de loisirs : nous avons choisi un site emblématique, une ancienne mairie annexe à la Rivière des Galets, où ils peuvent à la fois se détendre et être accompagnés dans leurs démarches, le tout dans un cadre accessible et convivial.
QUELS SERVICES SONT PROPOSÉS DANS CETTE NOUVELLE STRUCTURE ?
Outre les activités habituelles, nous avons voulu renforcer l’accompagnement administratif. Il y a sur place des personnes dédiées qui aident nos seniors à rédiger des courriers officiels. Nous avons également des conseillers numériques pour les démarches en ligne, ainsi que des formations numériques proposées par l’association AGAME. Ce qui est important, c’est de permettre à nos aînés non seulement d’être aidés dans leurs démarches, mais aussi de devenir autonomes, pour ceux qui le souhaitent, en apprenant à utiliser les outils numériques. Imaginez, cela peut aller du simple coup de téléphone en visioconférence pour parler à des proches, jusqu’à la gestion de documents administratifs en ligne.
EST-CE QUE TOUT CELA EST GRATUIT POUR LES SENIORS ? COMMENT PEUVENT-ILS S’INSCRIRE ?
Oui, tout est gratuit. Lors de l’inauguration, nous avons mis en place un système d’inscription directement sur place, avec nos conseillers ou via l’association partenaire. Les activités ont déjà démarré, avec une douzaine de seniors en formation numérique. C’est vraiment accessible à tous, et nous faisons en sorte de simplifier au maximum les démarches.
LA MAISON DES SENIORS EST-ELLE RÉSERVÉE À DES SENIORS AUTONOMES ?
Il est vrai que l’accès à la Maison des Seniors nécessite une certaine autonomie, mais nous avons choisi un site particulièrement accessible, notamment via les transports en commun. De plus, nous avons organisé un système de permanence où les différents services de la ville viennent directement à la Maison des Seniors. Cela permet d’éviter à nos aînés de devoir se déplacer d’un endroit à l’autre pour leurs démarches. Ils pourront venir ici, consulter un planning, et savoir exactement à quel moment tel ou tel service sera présent pour les accompagner.
QUELS SONT VOS PROJETS DE DÉVELOPPEMENT POUR CETTE STRUCTURE À LONG TERME ?
L’un des axes majeurs est l’intergénérationnel. La Maison des Seniors se trouve à proximité d’une école maternelle, d’une école élémentaire, et d’un collège. Cela nous offre une opportunité unique de créer des liens entre les générations. Nous avons déjà expérimenté des échanges entre seniors et enfants, et c’était un véritable succès. L’année dernière, les élèves avaient filmé des seniors en leur posant des questions sur leur enfance. Une des questions qui m’a marquée était : «Quand vous étiez petit, quelles étaient vos marques préférées ? ». Et le senior de répondre : « À mon époque, on n’avait pas de marques. On portait des savates ou on allait même pieds nus. » Cela montre à quel point ces échanges sont enrichissants, aussi bien pour les enfants, qui prennent conscience du chemin parcouru à La Réunion, que pour les seniors, qui peuvent partager leur histoire. En plus de ces projets intergénérationnels, nous souhaitons encourager la participation des seniors à la vie de la ville. Nous avons lancé un Conseil des Sages et nous sommes en démarche pour obtenir le label « Ville amie des aînés ». Avec nos 800 membres répartis dans huit clubs seniors, la Maison des Seniors sera un lieu où ils pourront faire entendre leur voix, exprimer leurs besoins et contribuer au développement de la commune.
LA LUTTE CONTRE L’ISOLEMENT SEMBLE ÊTRE UNE PRIORITÉ. COMMENT ALLEZ-VOUS MOTIVER LES SENIORS ISOLÉS À REJOINDRE CETTE INITIATIVE ?
Effectivement, nous avons environ 4 800 seniors à La Possession, mais seulement 800 d’entre eux sont inscrits dans des clubs. Cela signifie qu’il y a encore une grande majorité de personnes isolées, souvent parce que leurs familles n’ont pas le temps de les voir régulièrement. La Maison des Seniors sera un lieu où ces personnes pourront rompre cet isolement en rencontrant d’autres personnes, en participant à des activités et, pourquoi pas, en tissant de nouvelles amitiés. Pour aller à leur rencontre, nous avons des médiateurs dans chaque quartier. Ils vont au contact des habitants, font du porte-à-porte, ou profitent des événements de quartier pour diffuser l’information sur les services disponibles à la Maison des Seniors. Nous avons aussi une médiatrice dédiée aux seniors, Daisy Eudore, qui s’assure que ceux qui en ont besoin connaissent les ressources à leur disposition.
EN DEHORS DES ACTIVITÉS SOCIALES, VOUS AVEZ ÉGALEMENT PARLÉ D’ADAPTATION DE L’HABITAT. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?
Oui, l’adaptation des logements est une autre priorité. Nous aidons nos seniors à faire les démarches pour adapter leur habitat à leur condition physique : installation de rampes, transformation des salles de bain pour les rendre plus accessibles, ou encore suppression des marches dans certains cas. La Maison des Seniors est là pour les accompagner dans le montage de ces dossiers, en leur fournissant toutes les informations nécessaires.
UN DERNIER MOT SUR LES PERSONNES QUI ONT CONTRIBUÉ À CE PROJET ?
Je tiens à remercier toute l’équipe qui a travaillé sur ce projet, en particulier Patrice Sautron, notre coordinateur seniors, qui a une vision transversale des besoins de nos aînés. Un grand merci également à Sylvio Dijoux, l’élu en charge des seniors, ainsi qu’à Daisy Eudore, notre médiatrice seniors. Enfin, Jacqueline Lauret, élue à l’intergénérationnel, a joué un rôle clé dans ce projet, et je les remercie tous pour leur engagement.