Toujours prêt à vous suivre
Votre chien est un adorable compagnon, toujours prêt à vous suivre dans toutes vos occupations quotidiennes. Si vous le laissiez faire, il vous accompagnerait partout. D’ailleurs, il a un peu de mal à supporter vos absences. Dès que vous partez, il se lamente en aboiements stridents, mord de rage les coussins qu’il peut atteindre et vide ses nerfs sur les poubelles. Vous avez beau le gronder et le punir, rien n’y fait. Et pour cause : votre animal souffre d’angoisse ou, plus exactement, d’anxiété de la séparation. Cette détresse est souvent ressentie par les chiots qui ont été séparés trop tôt de leurs mères ou par les chiens qui ont subi un abandon. Chaque absence de leur maître est vécue comme un nouveau drame et ils n’arrivent pas à le surmonter seuls. Heureusement, ce genre de situation peut se résoudre assez facilement, sans pour autant s’adresser à un thérapeute canin ni risquer de vous fâcher avec tous vos voisins.
LA RUSE DU RENARD
La première chose à faire est d’habituer votre animal à vos départs. Il doit les considérer comme des événements quotidiens tout à fait ordinaires. Il est donc contre-productif de le caresser longtemps avant de sortir et de chercher à le rassurer par des paroles, cela lui indiquerait au contraire qu’une action particulière se prépare. Quittez votre domicile et rentrez-y sans manifester d’attention spéciale à votre animal. Habituez-le également à ne plus repérer les signes d’alerte : les chiens passent une grande partie de leur temps à vous observer et perçoivent très bien quels gestes annoncent vos sorties. Déroutez-les un peu. Il doit intégrer vos sorties dans sa routine, savoir que vous êtes susceptible de partir ou non, comme de revenir après un très court instant. S’il considère que vos départs n’ont rien d’anormaux, vous aurez franchi une étape de taille. Chaque absence doit être traitée de la même manière si vous souhaitez que votre chien abandonne ses mauvaises habitudes.
UN PEU D’AIDE
Pour certains quadrupèdes, ces astuces ne sont pas toujours suffisantes. Il reste cependant possible de les encourager sur la voie de la sagesse grâce à des diffuseurs d’hormones apaisantes (aussi appelés « DAP »). Ces appareils, qui peuvent aussi s’utiliser sur des colliers, dégagent de l’apaisine, une hormone naturellement produite par les tétines des mères allaitantes et reconstituée en laboratoire. Ils contribuent à rassurer les chiens, qui seront ensuite moins anxieux lorsqu’ils se retrouveront seuls. Préconisés par les vétérinaires, ces produits ne sont pourtant pas conseillés par la plupart des dresseurs, qui estiment que seule une éducation adaptée pourra venir à bout d’un problème de comportement.
ENFERMÉ ?
Il s’agit de lui attribuer une pièce précise, où vous vous rendez peu souvent, comme une arrière-cuisine, où il doit apprendre à patienter en votre absence. Le but est qu’il puisse croire que vous êtes derrière la porte, susceptible d’apparaître à tout moment. Cette mise en scène ne saurait se passer d’un apprentissage régulier, à l’aide de séances ponctuelles de durées de plus en plus longues, où vous serez effectivement présent, prêt à intervenir pour lui enjoindre de se calmer au moindre bruit suspect. Certains propriétaires utilisent des cages de grande taille, spécialement étudiées pour cet usage. L’idée est que le chien en vienne à considérer ces endroits comme des zones sécuritaires, où il peut se réfugier, près d’une couverture et de quelques jouets... et sans saccager le reste de la maison.