L’HISTOIRE FABULEUSE D’ANGÈLE
Dans une pièce, à la lumière du jour, une jeune fille brode un délicat motif au fil et à l’aiguille sur une toile de coton blanc. Elle s’inspire à la fois des techniques de broderie traditionnelle, des jours en dentelle et de la dentelle de Ténériffe. Cette jeune fille s’appelle Angèle Mac Auliffe, elle a 20 ans en 1897 et elle ignore qu’elle va entrer dans l’histoire de Cilaos et de celle de son île. En effet, Angèle, brodeuse émérite, créée des motifs de plus en plus sophistiqués, inspirés de la faune et de la flore locale : fleur, paille-en-queue, papillon, escargot... Bientôt, tout le cirque ne parle que de la beauté des ouvrages de la fille du docteur des Thermes de Cilaos, Jean-Marie Mac Auliffe. Angèle se lance dans la formation des jeunes filles désireuses de marquer leur trousseau aux Jours de Cilaos. Le nombre des jeunes filles à former augmente au fil des ans mais Angèle meurt en 1908. Cilaos est en deuil mais désormais chaque famille comptera une brodeuse grâce aux soeurs du couvent de Cilaos qui continuent à transmettre la technique des Jours de Cilaos.
LE MATÉRIEL ET LA TECHNIQUE
Un dé, du fil, une aiguille, un tambour, la broderie est réalisée sur un tissu de coton blanc. Dans un premier temps, le tissu est mesuré et tracé puis l’étape du délicat tirage des fils débute, les carrés délimités sont évidés et enfin le remplissage des carrés par la broderie sur les fils tendus peut débuter. Angèle Mac Auliffe a commencé à créer des jours initialement avec du fil blanc puis à l’aube des années 1980, la couleur s’est invitée.
LA SAUVEGARDE D’UN PATRIMOINE
1980, le constat est amer, la broderie se meurt, les trousseaux ne sont plus à la mode et pour sauver ce patrimoine, les brodeuses s’unissent en association. En 1983, le CAP broderie s’ouvre aux élèves de Cilaos mais faute de succès il ne sera plus enseigné dès 1997, les jeunes filles préférant se tourner vers les études longues.
Située au coeur du cirque de Cilaos, la Maison de la Broderie est gérée par la commune depuis 2015. Elle compte sept brodeuses formatrices dont deux Meilleures Ouvrières de France qui proposent l’initiation à la broderie : pour broder un petit motif, il faut compter trois heures et le matériel est fourni, sauf pour les forfaits à l’heure. Les formations se font à la demande des touristes du monde entier, des étudiants en couture qui viennent s’approprier la technique du Jour de Cilaos pour optimiser leurs chances aux examens. Une bonne vue et de la patience sont les qualités indispensables pour s’initier à cet art de précision. Si à l’époque les ouvrages se vendaient pour une bouchée de pain, aujourd’hui les oeuvres sont de véritables pièces de collection qui nécessitent des mois de travail et se vendent à prix d’or.
Dans une pièce, à la lumière du jour, une jeune fille brode un délicat motif au fil et à l’aiguille sur une toile de coton blanc. Elle s’inspire à la fois des techniques de broderie traditionnelle, des jours en dentelle et de la dentelle de Ténériffe. Cette jeune fille s’appelle Angèle Mac Auliffe, elle a 20 ans en 1897 et elle ignore qu’elle va entrer dans l’histoire de Cilaos et de celle de son île. En effet, Angèle, brodeuse émérite, créée des motifs de plus en plus sophistiqués, inspirés de la faune et de la flore locale : fleur, paille-en-queue, papillon, escargot... Bientôt, tout le cirque ne parle que de la beauté des ouvrages de la fille du docteur des Thermes de Cilaos, Jean-Marie Mac Auliffe. Angèle se lance dans la formation des jeunes filles désireuses de marquer leur trousseau aux Jours de Cilaos. Le nombre des jeunes filles à former augmente au fil des ans mais Angèle meurt en 1908. Cilaos est en deuil mais désormais chaque famille comptera une brodeuse grâce aux soeurs du couvent de Cilaos qui continuent à transmettre la technique des Jours de Cilaos.
LE MATÉRIEL ET LA TECHNIQUE
Un dé, du fil, une aiguille, un tambour, la broderie est réalisée sur un tissu de coton blanc. Dans un premier temps, le tissu est mesuré et tracé puis l’étape du délicat tirage des fils débute, les carrés délimités sont évidés et enfin le remplissage des carrés par la broderie sur les fils tendus peut débuter. Angèle Mac Auliffe a commencé à créer des jours initialement avec du fil blanc puis à l’aube des années 1980, la couleur s’est invitée.
LA SAUVEGARDE D’UN PATRIMOINE
1980, le constat est amer, la broderie se meurt, les trousseaux ne sont plus à la mode et pour sauver ce patrimoine, les brodeuses s’unissent en association. En 1983, le CAP broderie s’ouvre aux élèves de Cilaos mais faute de succès il ne sera plus enseigné dès 1997, les jeunes filles préférant se tourner vers les études longues.
Située au coeur du cirque de Cilaos, la Maison de la Broderie est gérée par la commune depuis 2015. Elle compte sept brodeuses formatrices dont deux Meilleures Ouvrières de France qui proposent l’initiation à la broderie : pour broder un petit motif, il faut compter trois heures et le matériel est fourni, sauf pour les forfaits à l’heure. Les formations se font à la demande des touristes du monde entier, des étudiants en couture qui viennent s’approprier la technique du Jour de Cilaos pour optimiser leurs chances aux examens. Une bonne vue et de la patience sont les qualités indispensables pour s’initier à cet art de précision. Si à l’époque les ouvrages se vendaient pour une bouchée de pain, aujourd’hui les oeuvres sont de véritables pièces de collection qui nécessitent des mois de travail et se vendent à prix d’or.