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Le futur congé paternité pourrait être deux fois plus long et obligatoire


Rédigé le Samedi 26 Septembre 2020 à 10:00 | Lu 132 fois modifié le Jeudi 6 Juillet 2023

Jeudi 6 Juillet 2023

Le secrétaire d’État Adrien Taquet s’est dit « favorable » à l’augmentation de la durée du congé paternité. C’est une différence de taille à l’arrivée d’un bébé. Alors que la mère a le droit à 10 semaines de congé, le père lui
ne bénéficie que de 11 jours consécutifs, auxquels il faut ajouter un congé dit de « naissance » de 3 jours.



Encore plus :
​LES COMPTES SONT LOIN D’ÊTRE BONS.
Le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet, a annoncé qu’il songeait à allonger ce délai. « Une des hypothèses sur laquelle nous travaillons, c’est de doubler le congé actuel et de passer à un mois de congé parental global, c’est-à-dire intégrant à la fois le congé paternité stricto sensu et les congés de naissance », a-t-il précisé. Il faut bien reconnaître que la France est en retard sur cette question par rapport à certains voisins européens. En Suède, père et mère se partagent équitablement un congé parental de 480 jours. Et il est obligatoire, une donnée qu’Adrien Taquet veut aussi intégrer à ce nouveau dispositif : « Je suis assez convaincu, pour en avoir également parlé avec mes homologues suédois et finlandais, que le rendre obligatoire à un côté décisif. »
 
​LES COMPTES SONT LOIN D’ÊTRE BONS.
Le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet, a annoncé qu’il songeait à allonger ce délai. « Une des hypothèses sur laquelle nous travaillons, c’est de doubler le congé actuel et de passer à un mois de congé parental global, c’est-à-dire intégrant à la fois le congé paternité stricto sensu et les congés de naissance », a-t-il précisé. Il faut bien reconnaître que la France est en retard sur cette question par rapport à certains voisins européens. En Suède, père et mère se partagent équitablement un congé parental de 480 jours. Et il est obligatoire, une donnée qu’Adrien Taquet veut aussi intégrer à ce nouveau dispositif : « Je suis assez convaincu, pour en avoir également parlé avec mes homologues suédois et finlandais, que le rendre obligatoire à un côté décisif. »

LE CONGÉ PATERNITÉ, INSTRUMENT DE L’ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES
La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a révélé, le 6 juin dernier, son souhait d’allonger le congé paternité à un mois, contre les 11 jours prévus par la loi, un droit pour les hommes de se consacrer à leur foyer. Ce sont les femmes qui militent pour l’allongement du congé paternité. Elles ne sont pas demandeuses parce que les pères manquent de droits, mais parce que cela leur permettrait de mieux se rétablir et de partager les tâches. Pour que le congé paternité ait un réel impact sur les inégalités dans la sphère familiale et professionnelle, « Il faut que le congé paternité soit de même durée que le congé maternité ».
 
DES INÉGALITÉS FEMMES-HOMMES ENTRETENUES PAR LE MONDE DU TRAVAIL
Le congé paternité s’inscrit dans un monde du travail encore sexiste. L’objectif de l’allongement du congé paternité est double. Pour les pères, d’abord, c’est le moyen d’avoir le droit de s’occuper de leurs enfants. L’objectif est de changer les mentalités, celles des recruteurs notamment, pour que lorsqu’ils reçoivent quelqu’un qui a 5 ou 10 ans d’expérience, ils prennent autant un homme qu’une femme car leurs absences à la naissance d’un enfant seront les mêmes. Dans 3 couples sur 4, l’homme gagne plus que la femme. Et seule l’égalité salariale oeuvrerait en faveur de la prise d’un congé parental par les hommes. Dans une étude menée sur le congé parental, la prise de ce congé a quand même été plutôt mal perçue. 38,4% des bénéficiaires d’un congé parental ont indiqué qu’il avait eu un impact négatif sur leur carrière.


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