Les allocations familiales sont versées aux jeunes parents à partir du deuxième enfant, et le complément familial à partir du troisième. Dans un rapport remis au gouvernement début juillet, la députée MoDem Nathalie Elimas propose que ces prestations familiales soient désormais versées à tous les parents, sans conditions de ressources et ce, dès le premier bébé. Une bonne nouvelle à l’heure où l’Assemblée Nationale vient de voter à l’unanimité le versement de la prime de naissance au 7e mois de grossesse (au lieu des 2 mois de l’enfant). En effet, les parents doivent tous s’équiper et acheter du matériel de puériculture pour accueillir leur enfant.
AU 7E MOIS DE GROSSESSE
L’Assemblée Nationale a adopté, à l’unanimité, la proposition de loi qui rétablit le versement de la prime de naissance au 7e mois de grossesse, alors qu’elle est versée actuellement au 2e mois de bébé. Le texte vise à accroître le pouvoir d’achat des familles en repensant ce dispositif. « Les allocations familiales sont aujourd’hui versées à partir du deuxième enfant, des compléments sont attribués à partir du troisième et les montants varient en fonction des ressources de la famille. Ce sont des conditions qui ont été posées au moment de l’après-guerre, alors qu’il fallait reconstruire le pays et inciter les familles à avoir trois enfants et plus », précise la députée. « Aujourd’hui, la réalité est bien différente et il est nécessaire de réformer ces aides pour que tous les parents puissent en bénéficier. La modernité, c’est regarder les familles pour ce qu’elles sont au 21e siècle. Une écrasante majorité d’entre elles est composée d’un ou deux enfants et bon nombre sont monoparentales. Il faut donc adapter cette politique publique, la rendre plus efficace sans perdre de vue l’un de ses objectifs : compenser la charge éducative de l’enfant au foyer », a-t-elle déclaré. Enfin, supprimer les conditions de ressources permettrait aux familles, notamment celles de classe moyenne, de retrouver du pouvoir d’achat « avec des montants qui oscillent entre 800 et 2400 euros par an » estime la députée. Elle recommande par ailleurs d’adapter le plafonnement du quotient familial qui est actuellement limité à 1500 euros. Dans son rapport contenant 40 mesures, Nathalie Elimas propose ainsi de repasser de manière progressive à 1800 euros afin de réduire le niveau d’imposition.