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Les remèdes lontan : Une autre façon de se soigner


Rédigé le Mardi 13 Aout 2019 à 07:00 | Lu 594 fois modifié le Lundi 12 Aout 2019

Lundi 12 Aout 2019

Il n’y a pas si longtemps encore, il était compliqué de se fournir en médicaments, par manque de moyens ou d’accessibilité. Il fallait alors faire preuve d’un peu d’ingéniosité pour soulager les petits maux du quotidien. Ces remèdes maison qui ont plus ou moins prouvés leur efficacité, feront surement ressurgir quelques souvenirs.



Acné
Si vous aviez quelques boutons d’acné qui apparaissaient, il était bon de couper une tomate en fines tranches et d’appliquer ces dernières sur la zone concernée. Il fallait les laisser une quinzaine de minute puis laver le visage et le rincer. L’opération pouvait se répéter sur un ou deux jours jusqu’à ce que les boutons s’estompent.

Bronchite
Les graines de moutarde seraient efficaces pour la soulager, sous forme de cataplasme. Disposés dans un linge mouillé d’eau tiède, il s’appliquait sur le dos ou la poitrine, selon ou la personne ressentait les douleurs, puis il fallait laisser chauffer. Cependant ce remède ne convenait qu’aux adultes car trop agressif pour les enfants. Certains connaisseurs pratiquaient aussi la technique très impressionnante des ventouses. Dans le dos il fallait mettre le feu à du coton hydrophile qui était très rapidement recouvert de petits verres ronds. Une fois que la peau avait gonflé, la ventouse était retirée en mettant un doigt sur le côté pour faire une prise d’air. Très complexe et délicat, il fallait s’y connaître pour pratiquer.

Brulûres ou plaies superficielles
En cas de petits bobos ou d’un geste maladroit, il fallait éviter l’infection et favoriser la cicatrisation. Pour cela le curcuma s’appliquait directement sur une plaie et pour soulager les brulures, on préférait la boue pour ses vertus apaisantes.

Coup de soleil
Afin de soulager quelqu’un qui était restée trop longtemps exposée au soleil, il existait une pratique des plus originales : il fallait écrire le prénom et l’âge de la personne sur un petit bout de papier et remplir un verre d’eau à ras bord. Il fallait ensuite déposer le papier sur le haut du verre, le bloquer en y posant un torchon puis une assiette et retourner le tout. L’ensemble devait être mis au soleil pendant quelques heures.

Entorse ou douleurs articulaires
Si vous faisiez un faux mouvement qui entrainait une foulure ou une inflammation, il était possible de les soulager avec du « gros chiendent » associé à du gros sel. Il fallait disposer le mélange sur l’articulation concernée et laisser agir en entourant d’une bande. Un autre moyen de soulager la sensation de douleur était d’envelopper la zone de feuilles de choux.

Grande fatigue
Le manque de transport d’avant, amenait chacun à devoir faire de longs trajets à pieds, ce qui engendrait parfois une forte sensation de fatigue voire de malaise. Si on ne se sentait pas bien, un remède des plus surprenant était proposé ; boire sa propre urine, afin de se requinquer.

Hématome
Plusieurs techniques avaient pour effet de venir à bout d’un hématome. Certains y appliquaient une grosse pièce de monnaie maintenue à l’aide d’un foulard bien serré. D’autres préféraient préparer un cataplasme fait d’un mélange de persil et beurre. Une troisième technique consistait à mâcher un morceau de mazambron - variété d’aloès - pour en extraire le liquide.

Migraine
Pour soulager les maux de tête, il était commun de préparer une compresse de vinaigre, que l’on posait sur le front et maintenait avec un linge serré, puis on restait allongé au calme en attendant un soulagement. L’opération pouvait être répétée toutes les quinze minutes si nécessaire.

Mal des transports
Dans la catégorie originaux mais encore très utilisés, ces remèdes pour le mal des transports auraient fait leur preuves. Pour le premier, il suffisait de prendre une petite poignée de terre à mettre dans sa poche. Une autre solution consistait à se mettre un pansement sur le nombril. Certains préféraient mettre une allumette derrière leur oreille. A chacun sa préférence !

Rhume et sinusite
Rien de tel pour déboucher le nez et le système respiratoire qu’une bonne fumigation, encore très pratiqué aujourd’hui. Pour cela de l’eau était chauffée jusqu’à ébullition, puis quelques cuillères de vinaigre ou branches de thym y étaient ajoutées. Il fallait ensuite mettre le tout dans un bol, recouvert d’un carton disposé en forme d’entonnoir. Le malade devait alors se pencher au dessus du bol et inhaler la vapeur, en se mettant sur serviette sur la tête pour éviter qu’elle ne s’échappe.

Soucis gastriques
Afin de faciliter la digestion, il était conseillé de consommer des papayes et pamplemousses en cure régulière soit pendant une semaine tous les trois mois. Ces fruits sont connus pour éliminer les toxines de l’organisme. En cas de symptômes type gastroentérite, de l’eau de riz était donnée au malade afin de le soulager.

Vers
Il n’était pas agréable d’être de petite corpulence lorsque l’on était enfant avant, car cela sous entendait pour beaucoup que vous aviez des vers. Pour cela deux solutions s’offraient à vous, soit on vous frottait le ventre avec une gousse d’ail écrasée disposée dans un petit chiffon, soit vous aviez droit à votre dose d’huile de foie de morue pure… enfin pour ce dernier remède, tout le monde y passait !
 
Émilie GRONDIN


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