Qui est Louïz ?
Je suis une femme transgenre de 36 ans, administratrice de production à la Cité des Arts. Je m’occupe de la gestion d’un orchestre d’enfants issus de milieux populaires. Je suis passionnée par la musique et le spectacle vivant depuis toute jeune. Je suis danseuse, chorégraphe, chanteuse… Comme je ne me sentais pas en adéquation avec le genre qui m’a été assigné à la naissance et j’ai entrepris des démarches pour faire une transition, il y a 3 ans.
Quel a été le déclic pour entamer votre transition ?
J’attendais d’avoir une stabilité professionnelle car je sais que c’est difficile pour les femmes trans de trouver du travail. Et puis il y a eu le décès de mon papa et une de mes amies qui est tombée malade. J’ai réalisé que la vie était trop courte et qu’il fallait assumer qui j’étais.
Comment faites-vous pour assumer aussi bien ?
Cela n’a pas été facile d’autant qu’à La Réunion, il y a encore quelques années, on n’en parlait pas du tout. Je ne voulais surtout pas être associée aux personnes trans connues de l’île. J’ai fait plein de recherches sur la transidentité et j’ai décidé de faire de l’hypnose thérapeutique pour travailler sur ma capacité à me détacher du regard des gens. Cela a été très bénéfique chez moi.
En quoi consiste cette transition pour vous ?
J’ai entamé une transition médicalisée, mais je ne rentrerai pas dans les détails, c’est trop personnel. Côté administratif, je peux vous dire que les démarches avancent et que je passe prochainement devant le juge des affaires familiales pour un changement de genre et d’état civil.
Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?
Epanouie, grâce à l’amour et au soutien de mon entourage. Plus jeune, j’ai eu des moments difficiles, j’ai subi les moqueries. J’ai même essayé de me créer un personnage pour m’éviter tout cela. Puis j’ai appris à composer avec, lorsqu’on s’accepte et qu’on est capable de s’aimer, tout se passe mieux.
Je suis une femme transgenre de 36 ans, administratrice de production à la Cité des Arts. Je m’occupe de la gestion d’un orchestre d’enfants issus de milieux populaires. Je suis passionnée par la musique et le spectacle vivant depuis toute jeune. Je suis danseuse, chorégraphe, chanteuse… Comme je ne me sentais pas en adéquation avec le genre qui m’a été assigné à la naissance et j’ai entrepris des démarches pour faire une transition, il y a 3 ans.
Quel a été le déclic pour entamer votre transition ?
J’attendais d’avoir une stabilité professionnelle car je sais que c’est difficile pour les femmes trans de trouver du travail. Et puis il y a eu le décès de mon papa et une de mes amies qui est tombée malade. J’ai réalisé que la vie était trop courte et qu’il fallait assumer qui j’étais.
Comment faites-vous pour assumer aussi bien ?
Cela n’a pas été facile d’autant qu’à La Réunion, il y a encore quelques années, on n’en parlait pas du tout. Je ne voulais surtout pas être associée aux personnes trans connues de l’île. J’ai fait plein de recherches sur la transidentité et j’ai décidé de faire de l’hypnose thérapeutique pour travailler sur ma capacité à me détacher du regard des gens. Cela a été très bénéfique chez moi.
En quoi consiste cette transition pour vous ?
J’ai entamé une transition médicalisée, mais je ne rentrerai pas dans les détails, c’est trop personnel. Côté administratif, je peux vous dire que les démarches avancent et que je passe prochainement devant le juge des affaires familiales pour un changement de genre et d’état civil.
Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?
Epanouie, grâce à l’amour et au soutien de mon entourage. Plus jeune, j’ai eu des moments difficiles, j’ai subi les moqueries. J’ai même essayé de me créer un personnage pour m’éviter tout cela. Puis j’ai appris à composer avec, lorsqu’on s’accepte et qu’on est capable de s’aimer, tout se passe mieux.
Pensez-vous qu’il soit difficile d’être une personne trans à La Réunion ?
Au contraire, ici, on a un gros avantage c’est notre diversité culturelle. Quand on est capable de respecter l’autre, sa religion, ses convictions…, c’est plus facile d’accepter d’autres choses. Il y a une certaine tolérance à La Réunion, c’est indéniable.
Profitez-vous de votre statut d’artiste pour délivrer un message particulier?
Si j’ai reçu ce don de là-haut c’est qu’il y a une raison, il faut l’utiliser à bon escient. J’essaye de délivrer des messages envers ma communauté LGBT mais aussi envers le grand public. Je passe aussi du temps à l’Association le Refuge, qui offre des solutions d’hébergement temporaire à des jeunes qui se sont fait rejeter par leur famille à cause de leur homosexualité ou de leur transidentité.
Au contraire, ici, on a un gros avantage c’est notre diversité culturelle. Quand on est capable de respecter l’autre, sa religion, ses convictions…, c’est plus facile d’accepter d’autres choses. Il y a une certaine tolérance à La Réunion, c’est indéniable.
Profitez-vous de votre statut d’artiste pour délivrer un message particulier?
Si j’ai reçu ce don de là-haut c’est qu’il y a une raison, il faut l’utiliser à bon escient. J’essaye de délivrer des messages envers ma communauté LGBT mais aussi envers le grand public. Je passe aussi du temps à l’Association le Refuge, qui offre des solutions d’hébergement temporaire à des jeunes qui se sont fait rejeter par leur famille à cause de leur homosexualité ou de leur transidentité.
Quels sont vos projets en 2020 ?
Je voudrais sortir un album avec mes trois titres « Y coire », « Ven a bailar », « Level up girls » et d’autres chansons que j’ai écrites autour de la tolérance… Et puis j’ai la chance d’avoir été sélectionnée pour Miss International Queen 2020. Il y aura des candidates trans du monde entier. L’élection a lieu le 7 mars à Pattaya mais nous avons dix jours de préparation en amont avec des répétitions, des tournages, un concours de talent… Je suis très motivée, j’ai fait une remise à niveau avec un ami prof d’anglais, je suis un régime particulier pour avoir un corps un peu plus fit, je travaille aussi le chant pour le concours de talent où je vais chanter « Y croire »…
Qu’attendez-vous de ce concours ?
Cela peut être un vrai tremplin pour moi, pour ma musique. Et puis c’est un beau message pour les jeunes avec qui je travaille au quotidien. Je suis convaincue qu’il suffit de croire en soi et en ses rêves pour avancer dans la vie. J’espère qu’ils se diront : Si elle a réussi, pourquoi pas moi ?
Je voudrais sortir un album avec mes trois titres « Y coire », « Ven a bailar », « Level up girls » et d’autres chansons que j’ai écrites autour de la tolérance… Et puis j’ai la chance d’avoir été sélectionnée pour Miss International Queen 2020. Il y aura des candidates trans du monde entier. L’élection a lieu le 7 mars à Pattaya mais nous avons dix jours de préparation en amont avec des répétitions, des tournages, un concours de talent… Je suis très motivée, j’ai fait une remise à niveau avec un ami prof d’anglais, je suis un régime particulier pour avoir un corps un peu plus fit, je travaille aussi le chant pour le concours de talent où je vais chanter « Y croire »…
Qu’attendez-vous de ce concours ?
Cela peut être un vrai tremplin pour moi, pour ma musique. Et puis c’est un beau message pour les jeunes avec qui je travaille au quotidien. Je suis convaincue qu’il suffit de croire en soi et en ses rêves pour avancer dans la vie. J’espère qu’ils se diront : Si elle a réussi, pourquoi pas moi ?