Lucie Ignace, Le Karaté, l’école de ma vie !

Rédigé le Lundi 1 Mars 2021 à 15:45 | Lu 1714 fois

Récemment nommée au poste d’entraineur régional, Lucie Ignace revient sur sa carrière et sur le tatamis pour transmettre son expérience à la jeunesse réunionnaise.



DEPUIS COMBIEN DE TEMPS PRATIQUEZ-VOUS LE KARATÉ ?

Je pratique le karaté depuis l’âge de 8 ans, j’en ai 28 aujourd’hui.

COMMENT EST-VENUE LA PASSION DU KARATÉ ?

Mes parents m’y ont inscrit dans le simple but de dépenser mon énergie, trop débordante et le fait que j’apprenne à me défendre leurs plaisaient bien.

COMBIEN DE TEMPS DE PUIS L’ARRÊT DES COMPÉTITIONS ? QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ CET ARRÊT ?

J’ai arrêtée ma carrière en octobre 2018 suite à une non sélection individuel pour les championnats du monde. Sur trois participations aux Mondiaux 2012, 2014 et 2016 j’ai été 2 fois championne du Monde, une fois vice-championne du Monde donc aucune raison de ne pas être aux Mondiaux 2018. Sélection injuste pour ma part, injustifiée du fait que j’étais championne d’Europe pour la troisième fois quelques mois auparavant, donc numéro 1 Européen et numéro 2 Mondial au moment de la sélection, mais pas assez bien pour être sélectionnée par l’Equipe de France apparemment.

EST-CE QUE LE MANQUE S’EST FAIT SENTIR LORSQUE VOUS N’ÉTIEZ PLUS SUR LES TATAMIS ?

Mon objectif avec mon staff était que je devienne championne du monde, je l’ai réalisée à mes 19 ans en 2012, le reste n’était que du bonus. J’avais besoin d’avoir une vie normale, j’ai passé ma vie entière à m’entraîner plusieurs fois par jour, à me sacrifier, à être toujours épuisée ou remplie de douleurs, à être quasiment jamais chez moi, entre les stages et compétitions tous les mois, c’était un rythme de vie très dur en sachant que j’ai toujours été basée à La Réunion parce que j’avais confiance en mon entraineur de club Georges Hafizou et le compromis établit était que je devais à chaque fois rejoindre l’Equipe de France à Paris ou Montpellier quelques jours ou semaines avant les compétitions.

A L’ANNONCE DE VOTRE NOMINATION AU POSTE D’ENTRAINEUR DE LA SÉLECTION RÉGIONALE, QUEL A ÉTÉ VOTRE RÉACTION ?

C’etait au cours d’une première discussion lors d’une compétition, on y a réfléchi, un mois après, lors d’un déjeuner ayant eu lieu juste avant l’entrainement régional organisée à Bras-Panon dans le dojo Lucie Ignace, le DTR Anthony Dobaria me propose très clairement de rejoindre l’équipe technique régional, m’ex- posant aussi le fait que je sois la seule femme dans l’équipe et c’est très spontanément que j’ai accepté.

COMMENT ALLEZ-VOUS TRANSMETTRE VOS CONNAISSANCES À L’ÉLITE DU KARATÉ RÉUNIONNAIS ?

Je le fais déjà au quotidien avec mes élèves du club de Bras-Panon, je suis très exigeante et perfectionniste, je compte garder ces aspects de ma personnalité afin de leurs apporter les meilleurs conseils et entrainements lors des regroupements ayant lieu une fois par mois en général, en échangeant également avec les différents entraineurs de club, et les athlètes lors des compétitions qui arrivent.

​QU’EST-CE QUI FAIT SELON VOUS UN BON ENTRAINEUR ?

La passion, la patience, la persévérance, la rigueur, savoir s’exprimer pour pouvoir transmettre les bons messages. Chacun à sa définition d’un bon entraineur, pour ma part je suis un entraineur très cool d’apparence puisque j’échange toujours calmement, je rigole aussi avec mes élèves, j’ai énormément de patience mais je suis à la fois très rigoureuse, et perfectionniste, en faisant en sorte que même si l’entraînement est complexe, poussé et difficile, qu’ils aient des moments de joie.

​SI VOUS DEVIEZ QUALIFIER EN QUELQUES MOTS CE QUE LE KARATÉ REPRÉSENTE DANS VOTRE VIE CE SERAIT...

L’école de ma vie, la discipline, la rigueur, le respect, ce que j’ai appris je l’applique au quotidien.


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