L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient d’autoriser de mettre sur le marché un engrais issu de la valorisation des eaux de la station d’épuration du Grand Prado, à Sainte-Marie. Le Fertilpéi pourra être utilisé pour la canne, les fleurs et les plantes en pot, en substitution aux engrais chimiques traditionnellement importés. Pour monter leur dossier de validation, les exploitants de la station, la Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion (CINOR) et Runéo, ont pu profiter du retour d’expérience de Veolia Eau France, de Veolia Recherche & Innovation, et de SEDE Environnement, filiale de Veolia spécialisée dans la mise en oeuvre d’épandage agricole, sans oublier le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). A titre expérimental et en concertation avec les services de la Direction de l’Environnement, de l’Alimentation et du Logement (DEAL), l’engrais est déjà utilisé depuis quelques années par un petit nombre de pépiniéristes.
Une plateforme pour financer le durable local
La plateforme web de financement alternatif PocPoc gérée auparavant par le Collège Coopératif vient d’être repris par l’association Le Clan. La nouvelle version de PocPoc a l’ambition de fédérer une communauté qui s’engage dans le développement responsable et durable de La Réunion avec un esprit de bienveillance, d’entraide, de solidarité, de partage et de collaboration. Depuis sa création en 2014, PocPoc a permis à 88 projets de se faire connaître et à en financer 45.
La biodiversité en danger
Le rapport de l’IPBES, la plateforme intergouvernementale pour la biodiversité réunie à Paris début mai, a été publié. L’évaluation scientifique fait ressortir une donnée alarmante : un million d’espèces sur les quelque 8 millions estimées sur la planète sont menacées d’extinction ; de plus, 75% de l’environnement terrestre et 40% de l’environnement marin présentent des signes importants de dégradation. Robert Watson, président de l’IPBES, a indiqué : « Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier «. Les préconisations des scientifiques pour y remédier : gérer 50% de la Terre de façon durable au plus vite, d’ici l’horizon 2030.
L’UE très énergivore
Une étude conjointe du World Wide Fund (WWF) et de Global Footprint Network a montré que l’Union européenne et ses citoyens utilisent actuellement deux fois plus que la capacité qu’ont les écosystèmes de l’UE pour se renouveler. On y apprend aussi que l’UE utilise près de 20% de la bio-capacité de la planète, bien qu’elle ne représente que 7% de la population mondiale. A ce rythme, 2,8 planètes seraient nécessaires si tout le monde consommait au taux de résident moyen de l’UE, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale, qui est d’environ 1,7 planète.