PETIT RAPPEL
Un parquet traditionnel est intégralement constitué de bois, massif (châtaignier, chêne, noyer, hêtre ou essence exotique) ou contrecollé. Il peut être cloué au sol, collé ou clipsé dans le cas d’une pose flottante. Le revêtement stratifié, quant à lui, se contente d’imiter l’aspect de bois. Parler de « parquet stratifié », à ce titre, constitue un contresens.
LE PARQUET EN BOIS MASSIF : UN GAGE DE PÉRENNITÉ ET DE BEAUTÉ
Le principal atout du parquet traditionnel réside dans la no- blesse de ses matériaux. Chaleureux et attrayant, il confère un certain cachet empreint d’authenticité à vos intérieurs. Les connaisseurs apprécient notamment le dessin délicat des fibres de bois. D’un point de vue plus pratique, ce revêtement robuste traverse les années sans s’altérer et sup- porte aisément d’être poncé. Il peut sans peine être posé sur un revêtement préexistant, qu’il s’agisse d’un carrelage ou d’un sol en béton ciré. Un atout de taille pour ceux qui n’aspirent pas à se lancer dans de gros travaux. Néanmoins, il est préférable de solliciter un professionnel pour sa pose, l’opération impliquant une indéniable dextérité. Elle est d’autant plus délicate lorsqu’il s’agit de recouvrir un ancien revêtement, sous peine de se retrouver avec un parquet en pente. Outre ce détail, le parquet n’a qu’un seul véritable défaut — conséquence logique de sa qualité — à savoir son coût, oscillant entre 40 et 140€ le m2. Ceci dit, ce prix est aisément justifié par la solidité du produit, capable de résister une bonne centaine d’années sans s’altérer.
LE STRATIFIÉ : UN ALLIÉ AU QUOTIDIEN
Ce type de revêtement possède deux avantages de taille par rapport à son congénère en bois. Par sa nature pour ainsi dire synthétique, il est trois à quatre fois moins cher que ce dernier, pour un résultat souvent saisissant de ressemblance. Il est également plus facile à entretenir : sa surface lisse est aussi facile à nettoyer qu’un sol carrelé. Si vous êtes du genre distrait, cette option reste donc à privilégier. Fabriqué dans un matériau composite (bois orienté ou aggloméré), il s’applique en pose flottante et ne nécessite que peu d’habileté. Une aubaine pour les bricoleurs malhabiles ! Le stratifié n’est toutefois pas exempt de défauts. Moins épais que son homologue boisé, il se montre moins stable, plus bruyant et moins résistant aux affres du temps. En cas de choc, il est impossible de le poncer pour atténuer les dégâts. Il est donc peu approprié aux pièces très fréquentées, de même qu’aux chaussures à talons aiguilles. Enfin, il est déconseillé dans les pièces humides telles que la salle de bains ou les sanitaires, l’humidité risquant de le faire gondoler.
ET LE CONTRECOLLÉ ?
Composé de deux ou trois couches de bois différentes, le contrecollé est tout aussi esthétique que son homologue massif, pour un prix minime. Il est également plus facile à poser et ne nécessite pas le recours aux services d’un professionnel. En contrepartie, ses lames plus fines, liées à la présence moindre de bois massif, impliquent davantage de prudence au quotidien, au risque de l’user prématurément.