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Pour faire mieux que la 6ème place des 60 nations affiliées et partager le moring avec le Monde entier


Rédigé le Mercredi 31 Juillet 2024 à 14:22 | Lu 33 fois modifié le Mercredi 31 Juillet 2024

Interview du président de l’association KAIASSE et 9 fois champion du monde Jean Claude CALIMOUTOU



Pour faire mieux que la 6ème place des 60 nations affiliées et partager le moring avec le Monde entier

L’association KAIASSE participe aux 17èmes championnats du Monde à CEBU, Philippines du 15 juillet au 10 août 2024

 

Pour faire mieux que la 6ème place des 60 nations affiliées et partager le moring avec le Monde entier

 

Interview du président de l’association KAIASSE et 9 fois champion du monde Jean Claude CALIMOUTOU

 

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste la discipline du kali armis escrima et quelles en sont les principales particularités ?

 

Les termes "Arnis", "Eskrima" et "Kali" sont presque synonymes et sont utilisés pour désigner non pas un art martial mais plutôt un ensemble de plusieurs arts martiaux originaires des Philippines, un archipel de plus de 7000 îles situé dans le Sud Est asiatique. C'est pour cela que l'on parle des "Arts Martiaux Philippins" (AMP) ou en anglais les "Filipino Martial Arts" (FMA). Au cours de toutes ces périodes, les habitants développèrent et améliorèrent des méthodes de combat utilisant à la fois des armes de différentes tailles (épée, couteau, bâton, lance, etc) mais aussi diverses formes de techniques à mains nues extrêmement efficaces, que cela soit en boxe, lutte, clés, contrôles…
L’Eskrima a rejoint au fil du temps la culture philippine au point qu’on la retrouve désormais enseignée dans les écoles aux enfants, les armes ayant laissé la place à des bâtons en rotin pour éviter les blessures et sont souvent utilisés par paires afin de développer les facultés psychomotrices, la dextérité manuelle, les réflexes, la concentration, etc.
Malgré son côté « assagi », et malgré le rituel présent dans l’enseignement propre à chaque art martial, les techniques très dépouillées et pragmatiques en font un outil particulièrement adapté pour la défense personnelle. De nombreuses personnes de toutes origines, femmes, hommes, gardes du corps, personnel de sécurité à travers le monde la pratiquent actuellement dans le but de savoir se défendre, que cela soit à mains nues ou face à un agresseur armé.

 

Quels sont les objectifs principaux que vous vous êtes fixés pour ce championnat du monde ?
 

Notre Pays, la Réunion, s’est classée au 6ème rang des 60 nations affiliées en 2016 en terme de médailles d’or. En 2023, nous sommes devenus champions d’Europe aux Pays-Bas. Connue et reconnue par les pratiquants du Monde entier, notre délégation de 37 personnes en 2024 se doit de faire aussi bien sinon mieux.

Par ailleurs, notre club pratique également le Moring, celui transmis par nos Anciens. Nous le partageons avec les Philippins du club de CMACI depuis 2011. Nous continuerons de diffuser notre Culture lors de ce championnat en offrant un spectacle lors de l’ouverture et certainement à la cérémonie de remise des médailles.

 

Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement pour un événement d'une telle envergure ?
 

La préparation a commencé il y a 4 mois de manière plus intensive afin de préparer le Cœur à ces joutes qui arrivent : courses intenses, escaliers, sparrings (simple, double et bâton mousse) de 25 rounds de 1 minute chacun les jeudis et samedis s’intercalent avec les séances techniques (sayaws) les lundis et mercredis.

 

 

 

Quelle est la signification pour vous de représenter la Réunion plutôt que la France dans ce championnat ?

 

Représenter la Réunion est un honneur que nous devons au regretté Supreme Grand Master Diony CANETE qui, en 2004, nous a demandé, en présence de l’ambassadeur de la France à CEBU, de le faire. Depuis cette date, la Réunion est respectée sinon crainte sur les rings et face à tous les adversaires, même les philippins qui nous nomment les « French threats », les menaces françaises. Notre drapeau trône fièrement au milieu des grandes nations comme l’Angleterre, l’Irlande, l’Autralie, les USA, les Philippines, la Chine, la Thailande, le Myanmar, la Malaisie, les Pays Bas, le Mexique, la Colombie,…qui nous reconnaissent comme une Nation forte de cette discipline. C’est une très grande Fierté et une source de pression que de se montrer à la hauteur.

 

Le kali armis escrima est-il bien médiatisé à La Réunion ? Quels efforts sont faits pour promouvoir ce sport sur l'île ? Combien y'a t'il de licenciés?

Peut-elle être pratiquée par tous les publics ?

 

Notre club dispose de plus de 50 licenciés dont 20% sont des filles. Notre plus vieux licencié est âgé de 72 ans et participera à ses 2nds championnats du monde cette année. C’est dire combien cette discipline se prête à tous les âges et tous les genres. 

Un plan de développement de cet art sera initié dès la fin de ce championnat pour en montrer les multiples facettes. Nous envisageons même d’en créer un comité régional pour ainsi fédérer les 150 licenciés actuels et amplifier ce nombre.

 

Vous organisez une kermesse pour lever des fonds pour votre déplacement. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet événement et comment les gens peuvent contribuer à votre cause ?.

 

Le 13 juillet, sur le Parc de jeux du Bocage Lucet LANGENIER, nous comptons sur la présence massive de la population pour soutenir notre Pays en participant aux stands des plus grands mangeurs boudins, au radio crochet, aux stands de jeux et contribuer ainsi financièrement au bouclage financier de ce périple de 23 jours de nos 37 représentants sur les terres philippines. Que la fête soit belle.

 


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