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Nous sommes de plus en plus a subir de pleine face cette pression des fêtes, et la charge émotionnelle qu'elle apporte. La fin de l'année ne rime pas avec festivités mais avec stress intense et grincements de dent, où le moindre petit détail rappelant cette période vire au supplice.
Le calendrier de l'Avent se transforme en compte à rebours où les dossiers du boulot doivent être bouclés.
Les décorations, un joyeux bordel d'accumulation de l0 ans auquel on rajoutera la nouvelle tendance de l'année: 2 cerfs en bois qui font fureur a Ikéa.
Le repas, une représentation quasi-exacte de la première de couv' du prospectus du supermarché du coin, qui aura comme unique prétention de rassasier nos yeux, entraînant un gaspillage incommensurable se terminant quelques jours plus tard dans la gamelle de Médor.
Les cadeaux, quant à eux, décevront plus de 45 % des gens, qui devront se forcer à esquisser un maigre sourire signifiant "C'est joli" ou encore "c'est intéressant", quand ce n'est pas "c'est original", en tenant l'objet à l'envers.
Cette perversité de rendre les fêtes "amazing" pourrait s'arrêter là.
Mais quand vous cumulez le stress des cadeaux à acheter pour toute la famille - au grand dam de vexer tata Suzanne -, de calculer la moindre dépense car l'argent file vite, et le ventre se serre lorsque la carte bleue chauffe encore et encore. Couplant à cela, l'épuisement d'en faire toujours trop, en se calquant sur ce que la télé fait de mieux en cette période: "le téléfilm de Noël" à 13 h sur TF1. Et pour finir, la fatigue accumulée de l'année, qui trouvera son lâcher-prise dans un flot d'alcool se soldant par un psychodrame familial... N'en avez-vous pas assez?
Et si nous revenions aux fondamentaux? Et si les fêtes étaient un Vrai moment de partage, sans fioriture, sans ruée dans les magasins, sans découverts, sans gâchis et sans pollution visuelle? Quel message voulons-nous donner à nos enfants? Est ce là, la vision qu'avait le petit Jésus sur la célébration de sa naissance?
Sur ces quelques lignes, je vous souhaite de joyeuses dettes et bon vent!
Raïssa M'Zilici- © DR