Savoir décrypter les étiquettes de vos vêtements

Vous avez dépensé votre argent à la vitesse grand V pour remplir votre dressing des dernières pièces tendance. Mais au moment de passer vos vêtements tout neufs à la machine à laver, horreur : vous voilà totalement perdu devant leur étiquetage obscur ! Entre la composition et les pictogrammes d’entretien, il y a de quoi s’arracher les cheveux...

Les vêtements que vous achetez doivent toujours préciser la composition de leurs matériaux. Fixée sur le produit, la plupart du temps à l’intérieur du vêtement, l’étiquette doit être lisible et rédigée en français. Elle vous indique si l’article contient du coton, de la laine, de l’élasthanne, du cuir... et en quelle proportion. Ces mentions sont importantes car elles peuvent influencer vos achats. Si la laine a tendance à vous démanger, mieux vaut passer votre chemin lorsque le pull sur lequel vous avez craqué en contient. L’origine géographique du produit, en revanche, n’est pas obligatoirement précisée sur le vêtement. Certaines marques jouent le jeu en indiquant clairement le pays dans lequel a été fabriqué le produit, mais d’autres sont beaucoup plus discrètes. Lisez donc bien les étiquettes si vous souhaitez éviter le « made in China ».

Les consignes de lavage sont aussi généralement mentionnées sur l’étiquette de vos vêtements, mais cela n’est pas une obligation. Évitez d’acheter des articles qui ne précisent pas leurs conditions d’entretien. Les informations concernant le lavage, le séchage, le blanchiment, le repassage et le nettoyage à sec sont symbolisées par des pictogrammes noirs. Soyez vigilant et respectez bien ces consignes qui vous éviteront quelques catastrophes, notamment le délavage ou le rétrécisse- ment de votre nouveau t-shirt préféré. Sachez aussi décoder les étiquettes. Par exemple, la mention « lavez séparément » indique que le vêtement a tendance à déteindre facilement.

Si vous avez la peau sensible, mieux vaut éviter certaines matières qui peuvent provoquer des allergies de contact. Certains textiles sont en effet parfois responsables de dermites, notamment à cause des colorants dispersés qui sont des colorants in- solubles utilisés pour pigmenter des fibres hydrophobes. C’est le cas par exemple pour certains cuirs. La laine et les tissus synthétiques sont aussi sources d’allergies. C’est pourquoi, en cas de peau sensible, il vaut mieux privilégier les matières naturelles et non irritantes telles que le coton, le lin ou la soie. Choisissez également des coloris blancs ou écrus pour les vête- ments en contact direct avec la peau ; vous éviterez ainsi les colorants. Mais les textiles ne sont pas les seuls à être allergisants. Le métal des boutons et des fermetures éclair peuvent aussi provoquer des réactions.

Si vous faites attention à ce que vous achetez et que vous misez de plus en plus sur les vêtements bio, certains sigles sont importants à repérer. Le plus connu est le Hollandais Eko. Principal organisme certificateur de la mode éthique en France, il garantit des vêtements dont les fibres sont d’origine naturelle et cultivées de manière biologique. L’autre label le plus célèbre s’appelle Max Haavelar. Il s’agit dune association qui gère une filière de coton équitable. Et pour protéger votre santé, Oeko-Tex labellise les textiles exempts de substances chimiques telles que le formol, les métaux lourds, les colorants cancérigènes etc., dont certaines sont d’ailleurs strictement interdites. D’autres encore comme Ecocert ou IMO permettent au consommateur de se repérer et d’y voir plus clair.