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A l’heure où les écrans et le virtuel régissent notre quotidien, les enfants ont du mal à décrocher du numérique, jusqu’à en être parfois complètement addict. Smartphones, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux ainsi que les casques de réalité virtuelle font partie intégrante du quotidien des jeunes. Ces derniers accèdent alors aux réseaux sociaux, téléchargent de nouvelles applis et passent leur temps sur Internet. Depuis plusieurs années, les experts alertent les parents sur les risques d’une surexposition aux écrans et les livrent leurs recommandations.
ECRANS ET ENFANTS : LES RISQUES DE SUREXPOSITION AUX ÉCRANS
« Le problème est différent selon la tranche d’âge et selon la vulnérabilité individuelle des enfants. Un problème particulier est celui des très jeunes enfants, âgés de moins de 3 ans, dont le développement cérébral pourrait être affecté en cas de surexposition majeure. En effet, les bruits et les lumières vives attirent leur attention jusqu’à les rendre passifs », précisent les experts. Dans un avis publié le 29 janvier 2020 sur les effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) précise qu’avant l’âge de 6 ans, les effets peuvent avoir des conséquences sur la santé des enfants, bien que les preuves scientifiques restent limitées. « L’exposition précoce aux écrans des très jeunes enfants, dès leurs premiers mois de vie, est une distraction qui pourrait avoir des conséquences sur d’une part, leur développement cognitif et d’autre part, leur développement physique en modifiant leur comportement alimentaire vers une consommation d’aliments nocifs, une sédentarité accrue et un sommeil altéré » confirme le rapport.
EFFETS DE L’EXPOSITION AUX ÉCRANS : LES RECOMMANDATIONS DU HCSP
Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande :
- L’interdiction des écrans avant l’âge de trois ans. Les bébés ne doivent pas non plus être exposés à un écran, en étant installé devant la télévision allumée par exemple, pour lui servir de distraction.
- Avant 5 ans, le HCSP recommande de ne pas exposer son enfant à des écrans diffusant des images en 3D en raison des effets négatifs (fatigue visuelle et non-respect du principe de convergence et d’accommodation).
- Interdire la présence d’écran dans la chambre de l’enfant ou de l’adolescent, quel que soit son âge.
- Aucun écran ne doit être allumé et/ou utilisé 1 heure avant l’endormissement, afin d’améliorer la qualité du sommeil.
- Aucun écran allumé durant le repas, au risque de distraire les enfants qui inconsciemment modifieraient leurs comportements alimentaires en mangeant plus et moins bien.
TEMPS D’ÉCRAN PAR ÂGE : LA RÈGLE DES 3-6-9-12
Pour aider les parents à y voir plus clair, Serge Tisseron a proposé en 2008 la règle des « 3-6-9-12 », une règle relayée par l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa). Cette dernière est assez facile à retenir et nous donne des repères importants :
- Avant 3 ans : pas d’écran. L’enfant a d’abord besoin de mettre en place ses repères spatiaux et temporels à travers des histoires qu’on lui raconte et des jeux sans écran. D’ailleurs, aucun programme télévisé n’est réellement adapté à cet âge, selon l’Afpa, qui rappelle que plusieurs études montrent que «les ondes électromagnétiques altéreraient le développement de la mémoire, de l’attention et de la coordination des jeunes enfants». On évite donc au maximum la télévision et les DVD. Les tablettes tactiles peuvent être utilisées de façon exceptionnelle à partir de 2 ans et demi, mais en présence des parents et dans le but de jouer ensemble.
- Avant 6 ans : pas de console de jeu avant que l’enfant ne sache lire. A cet âge, l’enfant apprend à développer son imagination à travers des activités manuelles, créatives et des jeux sans écran. Évitez donc la télévision et l’ordinateur dans leur chambre, fixez-lui des temps d’écran (très limités) et veillez à ce qu’il respecte les âges indiqués sur les programmes. Occasionnellement, les ordinateurs et les consoles de salon peuvent être un support de jeu en famille, voire d’apprentissage accompagné.
- Avant 9 ans, pas d’Internet seul, puis accompagné jusqu’à l’entrée au collège : l’accompagnement des enfants sur Internet ne fait pas qu’éviter les dangers, il sert aussi à lui faire assimiler des règles essentielles (distinction entre espace intime et public, droit à l’image, e-réputation, fausses informations...) afin qu’il puisse déjouer les pièges du web. Fixez-lui des limites : installer les écrans dans le salon, établir des règles claires sur le temps d’écran, paramétrer la console du salon, définir un code parental...
- A partir de 12 ans, Internet seul, mais avec prudence : définissez des règles d’usage, des horaires de navigation, installez un contrôle parental et coupez le wifi la nuit. Discutez avec votre enfant du téléchargement, des plagiats, de la pornographie, du cyberharcèlement... Serge Tisseron rappelle aussi qu’avant 12 ans, l’enfant ne doit pas être inscrit sur un réseau social (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat...). Enfin, à partir du collège, le désir de posséder un portable est fort, à vous de décider à partir de quel âge vous souhaitez lui offrir un téléphone. Toutefois, mieux vaut ne pas commencer avec un smartphone et préférer les forfaits bloqués pour le limiter.
ECRANS ET ENFANTS : LES RISQUES DE SUREXPOSITION AUX ÉCRANS
« Le problème est différent selon la tranche d’âge et selon la vulnérabilité individuelle des enfants. Un problème particulier est celui des très jeunes enfants, âgés de moins de 3 ans, dont le développement cérébral pourrait être affecté en cas de surexposition majeure. En effet, les bruits et les lumières vives attirent leur attention jusqu’à les rendre passifs », précisent les experts. Dans un avis publié le 29 janvier 2020 sur les effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) précise qu’avant l’âge de 6 ans, les effets peuvent avoir des conséquences sur la santé des enfants, bien que les preuves scientifiques restent limitées. « L’exposition précoce aux écrans des très jeunes enfants, dès leurs premiers mois de vie, est une distraction qui pourrait avoir des conséquences sur d’une part, leur développement cognitif et d’autre part, leur développement physique en modifiant leur comportement alimentaire vers une consommation d’aliments nocifs, une sédentarité accrue et un sommeil altéré » confirme le rapport.
EFFETS DE L’EXPOSITION AUX ÉCRANS : LES RECOMMANDATIONS DU HCSP
Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande :
- L’interdiction des écrans avant l’âge de trois ans. Les bébés ne doivent pas non plus être exposés à un écran, en étant installé devant la télévision allumée par exemple, pour lui servir de distraction.
- Avant 5 ans, le HCSP recommande de ne pas exposer son enfant à des écrans diffusant des images en 3D en raison des effets négatifs (fatigue visuelle et non-respect du principe de convergence et d’accommodation).
- Interdire la présence d’écran dans la chambre de l’enfant ou de l’adolescent, quel que soit son âge.
- Aucun écran ne doit être allumé et/ou utilisé 1 heure avant l’endormissement, afin d’améliorer la qualité du sommeil.
- Aucun écran allumé durant le repas, au risque de distraire les enfants qui inconsciemment modifieraient leurs comportements alimentaires en mangeant plus et moins bien.
TEMPS D’ÉCRAN PAR ÂGE : LA RÈGLE DES 3-6-9-12
Pour aider les parents à y voir plus clair, Serge Tisseron a proposé en 2008 la règle des « 3-6-9-12 », une règle relayée par l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa). Cette dernière est assez facile à retenir et nous donne des repères importants :
- Avant 3 ans : pas d’écran. L’enfant a d’abord besoin de mettre en place ses repères spatiaux et temporels à travers des histoires qu’on lui raconte et des jeux sans écran. D’ailleurs, aucun programme télévisé n’est réellement adapté à cet âge, selon l’Afpa, qui rappelle que plusieurs études montrent que «les ondes électromagnétiques altéreraient le développement de la mémoire, de l’attention et de la coordination des jeunes enfants». On évite donc au maximum la télévision et les DVD. Les tablettes tactiles peuvent être utilisées de façon exceptionnelle à partir de 2 ans et demi, mais en présence des parents et dans le but de jouer ensemble.
- Avant 6 ans : pas de console de jeu avant que l’enfant ne sache lire. A cet âge, l’enfant apprend à développer son imagination à travers des activités manuelles, créatives et des jeux sans écran. Évitez donc la télévision et l’ordinateur dans leur chambre, fixez-lui des temps d’écran (très limités) et veillez à ce qu’il respecte les âges indiqués sur les programmes. Occasionnellement, les ordinateurs et les consoles de salon peuvent être un support de jeu en famille, voire d’apprentissage accompagné.
- Avant 9 ans, pas d’Internet seul, puis accompagné jusqu’à l’entrée au collège : l’accompagnement des enfants sur Internet ne fait pas qu’éviter les dangers, il sert aussi à lui faire assimiler des règles essentielles (distinction entre espace intime et public, droit à l’image, e-réputation, fausses informations...) afin qu’il puisse déjouer les pièges du web. Fixez-lui des limites : installer les écrans dans le salon, établir des règles claires sur le temps d’écran, paramétrer la console du salon, définir un code parental...
- A partir de 12 ans, Internet seul, mais avec prudence : définissez des règles d’usage, des horaires de navigation, installez un contrôle parental et coupez le wifi la nuit. Discutez avec votre enfant du téléchargement, des plagiats, de la pornographie, du cyberharcèlement... Serge Tisseron rappelle aussi qu’avant 12 ans, l’enfant ne doit pas être inscrit sur un réseau social (Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat...). Enfin, à partir du collège, le désir de posséder un portable est fort, à vous de décider à partir de quel âge vous souhaitez lui offrir un téléphone. Toutefois, mieux vaut ne pas commencer avec un smartphone et préférer les forfaits bloqués pour le limiter.