Depuis plus de 13 ans, Hermina Lasson met en lumière la richesse culturelle et linguistique de La Réunion avec l’émission «Kosalafé». Journaliste passionnée, elle valorise les savoir-faire locaux et la langue créole au sein du journal télévisé de Réunion la 1ère. Retour sur son parcours, ses défis et son amour pour les traditions réunionnaises.
HERMINA , PEUX-TU NOUS PARLER DE TON PARCOURS NOTAMMENT TES DÉBUTS DANS LE MONDE DES MÉDIAS ?
Initialement, je n’étais pas du tout dans ce milieu. Avant de devenir journaliste, je travaillais dans une agence de voyage. Mais j’ai toujours rêvé de faire ce métier. Un jour, j’ai décidé de me lancer et j’ai suivi des études de journalisme à l’ESJ à Montpellier. Concernant mon arrivée chez Réunion la 1ère, cela remonte à une vingtaine d’années. À l’époque, j’étais à Paris et je cherchais du travail. J’ai eu une opportunité incroyable grâce au rédacteur en chef de Réunion la 1ère (qui s’appelait RFO à l’époque). Il m’a appelée pour un remplacement de huit jours, car quelqu’un était malade. Il me connaissait déjà, car j’avais fait un stage ici pendant mes études. J’étais à Paris un vendredi, et il avait besoin de moi pour le lundi. J’ai dit oui immédiatement et dès le lundi, j’étais à la Réunion. C’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas ici. J’ai commencé par faire des piges pour la rédaction télé, des reportages sur le terrain pour l’actualité, puis m’a été confié « Kosalafé ». Et depuis, je n’ai jamais quitté cette rédaction !
À QUEL MOMENT AS-TU RÉALISÉ QUE TU VOULAIS TRAVAILLER DANS LES MÉDIAS ?
Être journaliste a toujours été un rêve. Depuis jeune j’admirais les présentateurs mais surtout les journalistes de terrain car c’est ce que je voulais faire avant tout. D’ailleurs quand j’étais enfant, je prenais les vieux journaux et je m’amusais à les lire comme si je présentais le journal télévisé. C’est une passion qui m’a toujours habitée. Dès que j’ai eu l’occasion, je me suis lancée.
QUELS ONT ÉTÉ LES DÉFIS AUXQUELS TU AS ÉTÉ CONFRONTÉE EN TANT QUE JOURNALISTE DE TERRAIN ?
En 2011, on m’a confié l’émission «Kosalafé». À l’époque, elle était enregistrée sur le terrain et je tournais les reportages en amont. L’émission marchait bien de cette manière. Elle a ensuite prit beaucoup d’ampleur donc on m’a proposé de l’intégrer au journal télévisé du samedi midi, ce qui a été un véritable défi pour moi. J’avais l’habitude d’être derrière la caméra, alors me retrouver en direct sur le plateau devant les téléspectateurs n’a pas été facile. En général, quand on est derrière la caméra, on n’aime pas forcément être sous les projecteurs ! J’étais terrifiée, j’ai dû travailler sur moi-même pour surmonter cette peur et m’habituer à cet exercice.
PEUX-TU NOUS PARLER DE « KOSALAFÉ »?
«Kosalafé» est une rubrique en créole. Son but initial était de valoriser notre langue créole. Mais pas seulement ! L’émission met aussi en lumière la culture réunionnaise, nos savoir-faire, qu’ils soient culinaires ou traditionnels. L’idée est de montrer tout ce que les Réunionnais savent faire et d’encourager les initiatives locales. Et tout cela, en créole, parce que notre langue est belle et qu’elle mérite d’être mise en avant ! Nous réalisons des reportages pour faire découvrir ou redécouvrir les richesses de notre île. Les Réunionnais m’accueillent toujours chaleureusement, et j’apprends beaucoup à leurs côtés. Il y a tellement de talents sur notre île, c’est impressionnant.
COMMENT CHOISIS-TU LES INVITÉS DE TON ÉMISSION ?
L’émission est de plus en plus populaire, donc beaucoup de personnes avec des talents ou des savoir-faire me contactent directement pour passer dans «Kosalafé». Mais je fais aussi mes propres recherches sur internet, les réseaux sociaux, et grâce au bouche à oreille aussi qui fonctionne très bien à la Réunion.
QUELS SUJETS T’ONT LE PLUS MARQUÉS DURANT CES ANNÉES AVEC «KOSALAFÉ»?
En 13 ans, il y a eu tellement de moments marquants! Ce qui m’impressionne toujours, c’est de découvrir de nouveaux talents. Je réalise à quel point il y a une multitude de talents ici à la Réunion. Je dirais que les reportages qui me marquent et me touchent particulièrement sont ceux avec des artisans, qui même s’ils rencontrent des difficultés (financières, handicap...), ils sont toujours animés par la passion et ont une force mentale incroyable. Il y a également ceux qui sont là pour faire perdurer nos savoir-faire traditionnels auxquels je suis très attachée. Mais ce que j’aime par dessus tout c’est les portraits des gramounes (personnes âgées). Ils ont tellement à nous apprendre, que ce soit sur leurs expériences, leurs habitudes ou leur histoire. Voir des centenaires danser encore le maloya, par exemple, c’est quelque chose qui m’émeut profondément.
COMMENT PERÇOIS-TU L’ÉVOLUTION DE TON ÉMISSION ?
À ses débuts, «Kosalafé» était simplement une rubrique en créole qui traitait de l’actualité « le JT Kréol ». Mais au fil du temps, c’est devenu une véritable émission avec des sujets variés sur la Réunion. Elle a pris de l’ampleur, à tel point qu’elle fait maintenant partie du journal télévisé. C’est devenu un rendez-vous incontournable de proximité pour les Réunionnais.
QUEL RETOUR REÇOIS-TU DU PUBLIC SUR TON ÉMISSION ?
Les retours sont très positifs. Les gens sont heureux et fiers de voir une émission qui valorise la Réunion et la langue créole dans le JT. Au début, certains étaient surpris et me demandaient : « Nou néna lo drwa koz an kréol dovan kaméra ? » Je leur répondais bien sûr que oui ! Je pense que c’est cet aspect convivial et authentique qui plaît au public. Je suis très fière de proposer une émission 100 % en créole, car notre langue est magnifique.
QUELS CONSEILS DONNERAIS-TU AUX JEUNES RÉUNIONNAIS QUI VOUDRAIENT SE LANCER DANS UNE CARRIÈRE SIMILAIRE À LA TIENNE ?
Comme dans n’importe quel métier, il faut s’accrocher, persévérer, et se donner les moyens de réussir. Il ne faut surtout pas baisser les bras. De plus moi j’ai eu la chance d’avoir toujours été soutenue et encouragée par ma mère et ça c’est la plus belle des motivations.
PEUX-TU NOUS PARLER DES FIGURES RÉUNIONNAISES QUI INTERVIENNENT DANS TON ÉMISSION ?
Nous avons Raymond Lucas, un naturaliste très connu à la Réunion, qui intervient chaque samedi pour parler des plantes médicinales et des tisanes. Danyèl Waro, lui, est présent dans une séquence appelée « La klé fonnkér Danyèl » où il explique les paroles de ses chansons, ce qui permet au public de mieux les comprendre. Nous avons aussi une séquence de bricolage, « Kosa i fagote », en collaboration avec l’association ADICA (un samedi sur deux). Et une séquence toute récente avec la diététicienne Hilarie pour des conseils nutritionnels.
COMMENT TROUVES-TU L’ÉQUILIBRE ENTRE TON TRAVAIL ET TA VIE PERSONNELLE ?
Cela demande beaucoup d’organisation, surtout avec mes enfants. Mes horaires varient en fonction des rencontres que j’ai pour «Kosalafé», il faut jongler entre le travail et la vie personnelle.
COMMENT SE PASSE LE TOURNAGE DE « KOSALAFÉ » ?
Je tourne les reportages toute la semaine, du mardi au jeudi. Le vendredi est consacré au montage et le samedi, c’est la diffusion en direct dans le journal télévisé. Je suis sur le plateau avec Gaëlle Malet, la présentatrice du JT du week-end. On discute des reportages, et parfois, Gaëlle fait des dégustations en direct quand je ramène des spécialités culinaires. Nous formons un duo de choc, il y a une vraie complicité entre nous et les téléspectateurs adorent !
QU’EST-CE QUE «KOSALAFÉ» T’APPORTE ?
Grâce à « Kosalafé », j’ai découvert beaucoup de choses sur la Réunion que je ne connaissais pas. À travers mes reportages, j’apprends tous les jours. C’est un plaisir de découvrir des quartiers, des personnes et des savoir-faire que j’ignorais. Chaque reportage est une découverte et aucune rencontre ne se ressemble. C’est vraiment ce que j’aime avec cette émission, et je pense que ça se ressent. Cela fait 13 ans que je fais cela, et je ne m’en lasse pas !
HERMINA , PEUX-TU NOUS PARLER DE TON PARCOURS NOTAMMENT TES DÉBUTS DANS LE MONDE DES MÉDIAS ?
Initialement, je n’étais pas du tout dans ce milieu. Avant de devenir journaliste, je travaillais dans une agence de voyage. Mais j’ai toujours rêvé de faire ce métier. Un jour, j’ai décidé de me lancer et j’ai suivi des études de journalisme à l’ESJ à Montpellier. Concernant mon arrivée chez Réunion la 1ère, cela remonte à une vingtaine d’années. À l’époque, j’étais à Paris et je cherchais du travail. J’ai eu une opportunité incroyable grâce au rédacteur en chef de Réunion la 1ère (qui s’appelait RFO à l’époque). Il m’a appelée pour un remplacement de huit jours, car quelqu’un était malade. Il me connaissait déjà, car j’avais fait un stage ici pendant mes études. J’étais à Paris un vendredi, et il avait besoin de moi pour le lundi. J’ai dit oui immédiatement et dès le lundi, j’étais à la Réunion. C’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas ici. J’ai commencé par faire des piges pour la rédaction télé, des reportages sur le terrain pour l’actualité, puis m’a été confié « Kosalafé ». Et depuis, je n’ai jamais quitté cette rédaction !
À QUEL MOMENT AS-TU RÉALISÉ QUE TU VOULAIS TRAVAILLER DANS LES MÉDIAS ?
Être journaliste a toujours été un rêve. Depuis jeune j’admirais les présentateurs mais surtout les journalistes de terrain car c’est ce que je voulais faire avant tout. D’ailleurs quand j’étais enfant, je prenais les vieux journaux et je m’amusais à les lire comme si je présentais le journal télévisé. C’est une passion qui m’a toujours habitée. Dès que j’ai eu l’occasion, je me suis lancée.
QUELS ONT ÉTÉ LES DÉFIS AUXQUELS TU AS ÉTÉ CONFRONTÉE EN TANT QUE JOURNALISTE DE TERRAIN ?
En 2011, on m’a confié l’émission «Kosalafé». À l’époque, elle était enregistrée sur le terrain et je tournais les reportages en amont. L’émission marchait bien de cette manière. Elle a ensuite prit beaucoup d’ampleur donc on m’a proposé de l’intégrer au journal télévisé du samedi midi, ce qui a été un véritable défi pour moi. J’avais l’habitude d’être derrière la caméra, alors me retrouver en direct sur le plateau devant les téléspectateurs n’a pas été facile. En général, quand on est derrière la caméra, on n’aime pas forcément être sous les projecteurs ! J’étais terrifiée, j’ai dû travailler sur moi-même pour surmonter cette peur et m’habituer à cet exercice.
PEUX-TU NOUS PARLER DE « KOSALAFÉ »?
«Kosalafé» est une rubrique en créole. Son but initial était de valoriser notre langue créole. Mais pas seulement ! L’émission met aussi en lumière la culture réunionnaise, nos savoir-faire, qu’ils soient culinaires ou traditionnels. L’idée est de montrer tout ce que les Réunionnais savent faire et d’encourager les initiatives locales. Et tout cela, en créole, parce que notre langue est belle et qu’elle mérite d’être mise en avant ! Nous réalisons des reportages pour faire découvrir ou redécouvrir les richesses de notre île. Les Réunionnais m’accueillent toujours chaleureusement, et j’apprends beaucoup à leurs côtés. Il y a tellement de talents sur notre île, c’est impressionnant.
COMMENT CHOISIS-TU LES INVITÉS DE TON ÉMISSION ?
L’émission est de plus en plus populaire, donc beaucoup de personnes avec des talents ou des savoir-faire me contactent directement pour passer dans «Kosalafé». Mais je fais aussi mes propres recherches sur internet, les réseaux sociaux, et grâce au bouche à oreille aussi qui fonctionne très bien à la Réunion.
QUELS SUJETS T’ONT LE PLUS MARQUÉS DURANT CES ANNÉES AVEC «KOSALAFÉ»?
En 13 ans, il y a eu tellement de moments marquants! Ce qui m’impressionne toujours, c’est de découvrir de nouveaux talents. Je réalise à quel point il y a une multitude de talents ici à la Réunion. Je dirais que les reportages qui me marquent et me touchent particulièrement sont ceux avec des artisans, qui même s’ils rencontrent des difficultés (financières, handicap...), ils sont toujours animés par la passion et ont une force mentale incroyable. Il y a également ceux qui sont là pour faire perdurer nos savoir-faire traditionnels auxquels je suis très attachée. Mais ce que j’aime par dessus tout c’est les portraits des gramounes (personnes âgées). Ils ont tellement à nous apprendre, que ce soit sur leurs expériences, leurs habitudes ou leur histoire. Voir des centenaires danser encore le maloya, par exemple, c’est quelque chose qui m’émeut profondément.
COMMENT PERÇOIS-TU L’ÉVOLUTION DE TON ÉMISSION ?
À ses débuts, «Kosalafé» était simplement une rubrique en créole qui traitait de l’actualité « le JT Kréol ». Mais au fil du temps, c’est devenu une véritable émission avec des sujets variés sur la Réunion. Elle a pris de l’ampleur, à tel point qu’elle fait maintenant partie du journal télévisé. C’est devenu un rendez-vous incontournable de proximité pour les Réunionnais.
QUEL RETOUR REÇOIS-TU DU PUBLIC SUR TON ÉMISSION ?
Les retours sont très positifs. Les gens sont heureux et fiers de voir une émission qui valorise la Réunion et la langue créole dans le JT. Au début, certains étaient surpris et me demandaient : « Nou néna lo drwa koz an kréol dovan kaméra ? » Je leur répondais bien sûr que oui ! Je pense que c’est cet aspect convivial et authentique qui plaît au public. Je suis très fière de proposer une émission 100 % en créole, car notre langue est magnifique.
QUELS CONSEILS DONNERAIS-TU AUX JEUNES RÉUNIONNAIS QUI VOUDRAIENT SE LANCER DANS UNE CARRIÈRE SIMILAIRE À LA TIENNE ?
Comme dans n’importe quel métier, il faut s’accrocher, persévérer, et se donner les moyens de réussir. Il ne faut surtout pas baisser les bras. De plus moi j’ai eu la chance d’avoir toujours été soutenue et encouragée par ma mère et ça c’est la plus belle des motivations.
PEUX-TU NOUS PARLER DES FIGURES RÉUNIONNAISES QUI INTERVIENNENT DANS TON ÉMISSION ?
Nous avons Raymond Lucas, un naturaliste très connu à la Réunion, qui intervient chaque samedi pour parler des plantes médicinales et des tisanes. Danyèl Waro, lui, est présent dans une séquence appelée « La klé fonnkér Danyèl » où il explique les paroles de ses chansons, ce qui permet au public de mieux les comprendre. Nous avons aussi une séquence de bricolage, « Kosa i fagote », en collaboration avec l’association ADICA (un samedi sur deux). Et une séquence toute récente avec la diététicienne Hilarie pour des conseils nutritionnels.
COMMENT TROUVES-TU L’ÉQUILIBRE ENTRE TON TRAVAIL ET TA VIE PERSONNELLE ?
Cela demande beaucoup d’organisation, surtout avec mes enfants. Mes horaires varient en fonction des rencontres que j’ai pour «Kosalafé», il faut jongler entre le travail et la vie personnelle.
COMMENT SE PASSE LE TOURNAGE DE « KOSALAFÉ » ?
Je tourne les reportages toute la semaine, du mardi au jeudi. Le vendredi est consacré au montage et le samedi, c’est la diffusion en direct dans le journal télévisé. Je suis sur le plateau avec Gaëlle Malet, la présentatrice du JT du week-end. On discute des reportages, et parfois, Gaëlle fait des dégustations en direct quand je ramène des spécialités culinaires. Nous formons un duo de choc, il y a une vraie complicité entre nous et les téléspectateurs adorent !
QU’EST-CE QUE «KOSALAFÉ» T’APPORTE ?
Grâce à « Kosalafé », j’ai découvert beaucoup de choses sur la Réunion que je ne connaissais pas. À travers mes reportages, j’apprends tous les jours. C’est un plaisir de découvrir des quartiers, des personnes et des savoir-faire que j’ignorais. Chaque reportage est une découverte et aucune rencontre ne se ressemble. C’est vraiment ce que j’aime avec cette émission, et je pense que ça se ressent. Cela fait 13 ans que je fais cela, et je ne m’en lasse pas !