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Interview de Isabelle Hoareau


Rédigé le Jeudi 19 Décembre 2024 à 16:04 | Lu 345 fois modifié le Lundi 23 Décembre 2024

« Être là où se trouvent les gens dès le matin »



Dans les coulisses de la matinale : entre infos, éclats de rire et adrénaline 

Chaque matin, les auditeurs débutent leur journée avec la brigade de la matinale de réunion 1ère. Cette équipe d’animateurs et de journalistes donne le ton avec une matinale rythmée entre actualité sérieuse et moments légers. Dans ces entretiens, ils partagent leur expérience, leurs anecdotes et les secrets d’une émission bien rodée, où préparation et spontanéité se mêlent pour captiver les auditeurs et désormais les téléspectateurs. 

 

« Être là où se trouvent les gens dès le matin » 

Rencontre avec la chef d’orchestre de la matinale sur Réunion 1ère 

 

Vous êtes à l’antenne dès 5h du matin. Quelle est la mission principale de votre matinale ? 
 

La matinale de Réunion 1ère, c’est trois heures d’antenne en radio et en télé, de 5h à 8h. Notre principe, c’est d’accompagner nos auditeurs et téléspectateurs où qu’ils soient. Beaucoup nous suivent depuis les hôpitaux, il y a aussi des « gramounes », des travailleurs déjà sur les routes… On est là pour eux, avec Prisca qui va sur les marchés, qui partage le quotidien de ceux qui démarrent très tôt. 

Ce qu’on veut, c’est être au cœur de la vie qui commence dès l’aube, transmettre l’info, la bonne humeur et faire passer à tous un bon moment ensemble. 

Forme 

Vous parlez beaucoup d’esprit d’équipe. Comment fonctionne votre brigade du matin ? 
 

On appelle notre équipe « la brigade », un peu comme en cuisine : la sauce prend bien ! C’est une vraie équipe soudée où chacun a sa place. On travaille depuis longtemps ensemble avec Thierry, Philippe, Yves, Cécile, Thomas… On se comprend en un regard, une intonation. C’est cette complicité naturelle qui donne à l’émission sa fluidité. 

Le matin, il faut réussir à créer une belle dynamique, une émulsion à partir de rien, et ça, ce n’est pas toujours facile. Mais l’ambiance est incroyable : même si on n’est pas tous les samedis chez les uns et les autres, on organise des repas de cohésion et on se retrouve pour des sorties. On est relativement proches, et ça, c’est essentiel. 

On a aussi Mathias, notre standardiste, et l’équipe technique. Ce qui compte, c’est que chacun contribue à faire vivre cette matinale si particulière. 

Forme 

Comment gérez-vous les imprévus, surtout en direct à 5h du matin ?
 

Les aléas du direct, ça arrive ! Un téléphone qui ne passe pas, une info manquante… Parfois, tout part de travers, mais on en rigole, on joue avec ça, et on rebondit. L’essentiel, c’est que l’équipe est là pour rattraper. Quand un collègue a un souci, on se serre les coudes, car au final, le direct doit continuer, et dans les meilleures conditions possibles. 

Notre parti pris est d’être naturels : si quelque chose ne fonctionne pas, on le dit à l’antenne. C’est authentique, c’est convivial, et je crois que c’est aussi pour ça que les gens nous apprécient. 

Forme 

Comment préparez-vous une émission aussi dense ? 
 

La préparation commence la veille avec les grands sujets qu’on va aborder, les musiques, les enchaînements. Mais il y a une grande part de travail le matin même, car l’info évolue sans cesse. C’est une symphonie organisée qui se joue en temps réel : il y a du travail en amont, mais aussi beaucoup de feeling pendant l’émission. 

Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver à 5h, de s’asseoir et de parler. En réalité, il y a une énorme préparation avant et après l’émission, surtout lors des spéciales où rien n’est laissé au hasard. 

Forme 

Vous parlez de lien particulier avec les auditeurs. Pouvez-vous nous en dire plus ? 
 

Ce lien est extraordinaire. Beaucoup de gens nous disent qu’ils nous considèrent comme un membre de leur famille. Je croise souvent des auditeurs qui me disent : « Je suis avec vous tous les matins ». J’ai même rencontré une petite fille qui m’a confié : « Quand je serai grande, je veux rire comme vous ». Ça m’a profondément marquée. 

Notre émission accompagne ceux qui démarrent leur journée, les infirmiers libéraux, les parents, les travailleurs. Une maman m’a raconté que son bébé de 9 mois reste calme devant la matinale, mais proteste devant un dessin animé ! Ça montre à quel point notre présence compte dans la vie des gens. 

Parfois, on a l’impression d’être une petite lumière dans des moments difficiles. Une personne m’a dit un jour que, pendant son hospitalisation, nous avions été un soutien précieux. Si on peut apporter un peu de joie et de réconfort, alors notre mission est réussie. 

Forme 

Vous avez couvert le passage de la flamme olympique à Saint-Paul. Comment se passent ces émissions spéciales ? 
 

Se délocaliser pour une émission en direct, c’est une énorme organisation. Il faut sortir la radio, la télé, assurer les connexions techniques… C’est compliqué à monter, mais on adore le faire. 

Lors du passage de la flamme, les gens nous ont rejoints sur le débarcadère après nous avoir entendus à la radio. Certains ont fait un détour exprès pour nous voir et nous dire bonjour. C’est ça, notre cœur de métier : aller à la rencontre des gens. 

Forme 

Vous animez aussi une rubrique humoristique avec Thierry. Comment ça se passe ? 
 

Au début, j’étais un peu son faire-valoir, je posais les questions qu’il avait écrites sans savoir ce qui allait suivre. Aujourd’hui, on a trouvé un équilibre. Je découvre les blagues en même temps que les auditeurs, et souvent, je ne peux pas m’empêcher de rire. Thierry m’a dit : « Sois naturelle, si ça arrive, ça arrive ». 

C’est toujours une grosse surprise, et c’est ce qui rend ces moments uniques. Certains invités prennent bien les blagues, d’autres un peu moins… mais ça fait partie du jeu ! 

Forme 

Qu’est-ce qui rend la matinale si spéciale pour vous ? 
 

C’est ce lien unique qu’on crée avec les auditeurs et téléspectateurs. On est dans leur quotidien, on partage leurs matins, et parfois, on devient comme un repère familier. Ce qui me touche, ce sont leurs messages, leurs sourires quand je les croise. Ce métier, c’est une rencontre permanente avec l’autre, et c’est ce que j’aime par-dessus tout. 



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