Entretien avec Jessica Poujois : La Passion et l'innovation derrière "Karay"
Il y a un an, nous rencontrions Jessica Poujois, une réunionnaise dynamique et passionnée qui venait tout juste de lancer son projet ambitieux, "Karay". À l'époque, l'idée était encore en balbutiements, mais déjà prometteuse. Aujourd'hui, nous faisons le point avec elle sur l'évolution de ce projet qui vise à promouvoir la gastronomie réunionnaise et à soutenir les passionnés de cuisine dans leur démarche de professionnalisation.
Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de ce qui vous a motivée à lancer "Karay"?
Jessica Poujois : Bonjour ! Je suis ravie de partager mon expérience. Je suis une réunionnaise passionnée par la gastronomie locale. Tout a commencé lors de ma participation à la Start-up Weekend, un concours où, contre toute attente, j'ai pitché mon idée. Bien que je n'étais pas initialement très enthousiaste à l'idée de participer, l'engouement de l'événement m'a motivée.
Et à ma grande surprise, j'ai remporté le concours. Cette victoire m'a donné un énorme boost de confiance et a propulsé "Karay" avant même que je ne sois vraiment lancée.
Comment cette victoire a-t-elle influencé votre parcours ?
Jessica Poujois : Cette victoire m'a confirmé que j'étais sur la bonne voie, même si je ne savais pas encore exactement ce que cela impliquerait. Pour valider mon idée et renforcer ma confiance, j'ai participé à d'autres concours où je suis arrivée en finale. Cela m'a confortée dans ma décision de poursuivre ce projet et de transformer cette idée en réalité.
Vous aviez une carrière stable avant de tout quitter pour "Karay". Qu'est-ce qui a motivé ce changement radical ?
Jessica Poujois : J'avais un poste intéressant et bien rémunéré dans un grand groupe. Cependant, à 30 ans, je ressentais le besoin de donner un sens plus profond à ma vie et de relever de nouveaux défis. J'avais accumulé des expériences significatives et je voulais mettre cela à profit pour aider mon île et sa population. J'avais besoin de sentir que mon travail
faisait une différence, et c'est ainsi que "Karay" est né, pour promouvoir la gastronomie réunionnaise et soutenir ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine.
Parlez-nous de "Karay". Quel est le concept derrière ce projet ?
Jessica Poujois : "Karay" vise à aider les passionnés de cuisine à tester leur activité avant de se professionnaliser. Beaucoup de Réunionnais souhaitent ouvrir des snacks ou des tables d'hôtes, mais sont freinés par le manque de moyens, de connaissances, et la lourdeur administrative. "Karay" se positionne comme un tremplin pour eux, en leur permettant de
transformer leur passion en vocation. L'idée est de casser les barrières à l'entrée en offrant un soutien pratique et une plateforme pour tester leur offre.
Quels défis avez-vous rencontrés lors du lancement de "Karay"?
Jessica Poujois : Le premier défi était de tester mon offre. Ne disposant pas des moyens pour recruter un développeur, j'ai appris à développer une application en utilisant des ressources en ligne, notamment des tutoriels sur YouTube. En seulement 15 jours, j'ai pu lancer une application no-code qui met en relation particuliers et cuisiniers. Le recrutement de cuisiniers
a ensuite été facilité par un article de presse qui a suscité 110 candidatures. Après deux mois de test, plus de 340 plats ont été vendus via "Karay", validant ainsi le concept et prouvant qu'il y avait une réelle demande.
Comment avez-vous structuré "Karay" après ces premiers tests ?
Jessica Poujois : Suite aux tests, j'ai officialisé "Karay" en immatriculant l'entreprise. J'ai également amélioré l'application en fonction des retours clients : paiements en ligne, élargissement de l'offre de cuisiniers, et plus de transparence sur la composition des plats. "Karay" s'inscrit dans l'économie collaborative, permettant à divers profils de cuisiniers, qu'ils soient étudiants ou retraités, de s'épanouir et de générer des revenus supplémentaires.
Pouvez-vous nous parler de la "Karay Académie" et de ses objectifs ?
Jessica Poujois : La "Karay Académie" est née du succès de "Karay". Elle vise à accompagner les cuisiniers dans la création de leur statut d'auto-entrepreneur et à suivre une formation d’hygiène. L'objectif est ensuite de les orienter vers « Karay pro traiteur », un service de traiteur collaboratif, à destination des entreprises et des particuliers. Nous voulons offrir une plateforme où les cuisiniers peuvent se professionnaliser et transformer leur passion en une activité viable.
Vous avez récemment participé à un concours d'innovation touristique organisé par l'IRT et la Région. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Jessica Poujois : Oui, j'ai participé à ce concours en janvier et j'ai terminé à la deuxième place. Cela m'a permis de nouer un partenariat avec l'office de tourisme de l'Est, dont l'objectif est de développer le concept "Karay" dans les hauts comme la Plaine des Palmistes et Salazie. Ces territoires ont un flux touristique en augmentation mais peu d'options de restauration le soir et le week-end. Nous recrutons donc des cuisiniers dans ces zones et cherchons à établir des partenariats avec les restaurateurs locaux.
Quels sont vos projets futurs pour "Karay" ?
Jessica Poujois : Nous avons actuellement 40 cuisiniers actifs et nous voulons élargir notre offre pour proposer une variété de plats sur toute l'île. Nous valorisons l'authenticité et le fait maison, en mettant en avant les saveurs locales et les légumes d’antan. À long terme, nous souhaitons exporter le concept dans l’océan Indien, développer notre offre, ancrer "Karay" comme une référence à la Réunion, et professionnaliser les cuisiniers.
Comment gérez-vous les préoccupations en matière d’hygiène ?
Jessica Poujois : L'hygiène est une question cruciale pour nous. Nous avons mis en place une charte d’hygiène stricte, des visites à domicile, et des contrôles rigoureux pour garantir un service exemplaire et sécurisé pour nos utilisateurs.
Le concept de "Karay" est vraiment innovant. Quels autres développements envisagez-vous pour l'avenir ?
Jessica Poujois : Nous avons de nombreux projets en cours. Nous travaillons sur une nouvelle version de notre application qui offrira des fonctionnalités améliorées pour une expérience utilisateur encore plus agréable. Nous prévoyons également de continuer à diversifier notre offre en proposant toutes les catégories de plats, de l'apéritif au dessert, disponibles sur toute l'île. Nous souhaitons également établir des partenariats avec des restaurateurs pour louer leurs cuisines aux traiteurs professionnels de "Karay" lorsque les restaurants sont fermés. Cela permettrait de maximiser l'utilisation des infrastructures existantes et de créer une synergie entre les différents acteurs de la gastronomie locale.
Nous sommes ravis d'annoncer que notre magazine Télémag+ souhaite mettre en place une rubrique mensuelle dédiée où nos lecteurs pourront retrouver les portraits inspirants de cuisiniers de "Karay".
Il y a un an, nous rencontrions Jessica Poujois, une réunionnaise dynamique et passionnée qui venait tout juste de lancer son projet ambitieux, "Karay". À l'époque, l'idée était encore en balbutiements, mais déjà prometteuse. Aujourd'hui, nous faisons le point avec elle sur l'évolution de ce projet qui vise à promouvoir la gastronomie réunionnaise et à soutenir les passionnés de cuisine dans leur démarche de professionnalisation.
Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de ce qui vous a motivée à lancer "Karay"?
Jessica Poujois : Bonjour ! Je suis ravie de partager mon expérience. Je suis une réunionnaise passionnée par la gastronomie locale. Tout a commencé lors de ma participation à la Start-up Weekend, un concours où, contre toute attente, j'ai pitché mon idée. Bien que je n'étais pas initialement très enthousiaste à l'idée de participer, l'engouement de l'événement m'a motivée.
Et à ma grande surprise, j'ai remporté le concours. Cette victoire m'a donné un énorme boost de confiance et a propulsé "Karay" avant même que je ne sois vraiment lancée.
Comment cette victoire a-t-elle influencé votre parcours ?
Jessica Poujois : Cette victoire m'a confirmé que j'étais sur la bonne voie, même si je ne savais pas encore exactement ce que cela impliquerait. Pour valider mon idée et renforcer ma confiance, j'ai participé à d'autres concours où je suis arrivée en finale. Cela m'a confortée dans ma décision de poursuivre ce projet et de transformer cette idée en réalité.
Vous aviez une carrière stable avant de tout quitter pour "Karay". Qu'est-ce qui a motivé ce changement radical ?
Jessica Poujois : J'avais un poste intéressant et bien rémunéré dans un grand groupe. Cependant, à 30 ans, je ressentais le besoin de donner un sens plus profond à ma vie et de relever de nouveaux défis. J'avais accumulé des expériences significatives et je voulais mettre cela à profit pour aider mon île et sa population. J'avais besoin de sentir que mon travail
faisait une différence, et c'est ainsi que "Karay" est né, pour promouvoir la gastronomie réunionnaise et soutenir ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine.
Parlez-nous de "Karay". Quel est le concept derrière ce projet ?
Jessica Poujois : "Karay" vise à aider les passionnés de cuisine à tester leur activité avant de se professionnaliser. Beaucoup de Réunionnais souhaitent ouvrir des snacks ou des tables d'hôtes, mais sont freinés par le manque de moyens, de connaissances, et la lourdeur administrative. "Karay" se positionne comme un tremplin pour eux, en leur permettant de
transformer leur passion en vocation. L'idée est de casser les barrières à l'entrée en offrant un soutien pratique et une plateforme pour tester leur offre.
Quels défis avez-vous rencontrés lors du lancement de "Karay"?
Jessica Poujois : Le premier défi était de tester mon offre. Ne disposant pas des moyens pour recruter un développeur, j'ai appris à développer une application en utilisant des ressources en ligne, notamment des tutoriels sur YouTube. En seulement 15 jours, j'ai pu lancer une application no-code qui met en relation particuliers et cuisiniers. Le recrutement de cuisiniers
a ensuite été facilité par un article de presse qui a suscité 110 candidatures. Après deux mois de test, plus de 340 plats ont été vendus via "Karay", validant ainsi le concept et prouvant qu'il y avait une réelle demande.
Comment avez-vous structuré "Karay" après ces premiers tests ?
Jessica Poujois : Suite aux tests, j'ai officialisé "Karay" en immatriculant l'entreprise. J'ai également amélioré l'application en fonction des retours clients : paiements en ligne, élargissement de l'offre de cuisiniers, et plus de transparence sur la composition des plats. "Karay" s'inscrit dans l'économie collaborative, permettant à divers profils de cuisiniers, qu'ils soient étudiants ou retraités, de s'épanouir et de générer des revenus supplémentaires.
Pouvez-vous nous parler de la "Karay Académie" et de ses objectifs ?
Jessica Poujois : La "Karay Académie" est née du succès de "Karay". Elle vise à accompagner les cuisiniers dans la création de leur statut d'auto-entrepreneur et à suivre une formation d’hygiène. L'objectif est ensuite de les orienter vers « Karay pro traiteur », un service de traiteur collaboratif, à destination des entreprises et des particuliers. Nous voulons offrir une plateforme où les cuisiniers peuvent se professionnaliser et transformer leur passion en une activité viable.
Vous avez récemment participé à un concours d'innovation touristique organisé par l'IRT et la Région. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Jessica Poujois : Oui, j'ai participé à ce concours en janvier et j'ai terminé à la deuxième place. Cela m'a permis de nouer un partenariat avec l'office de tourisme de l'Est, dont l'objectif est de développer le concept "Karay" dans les hauts comme la Plaine des Palmistes et Salazie. Ces territoires ont un flux touristique en augmentation mais peu d'options de restauration le soir et le week-end. Nous recrutons donc des cuisiniers dans ces zones et cherchons à établir des partenariats avec les restaurateurs locaux.
Quels sont vos projets futurs pour "Karay" ?
Jessica Poujois : Nous avons actuellement 40 cuisiniers actifs et nous voulons élargir notre offre pour proposer une variété de plats sur toute l'île. Nous valorisons l'authenticité et le fait maison, en mettant en avant les saveurs locales et les légumes d’antan. À long terme, nous souhaitons exporter le concept dans l’océan Indien, développer notre offre, ancrer "Karay" comme une référence à la Réunion, et professionnaliser les cuisiniers.
Comment gérez-vous les préoccupations en matière d’hygiène ?
Jessica Poujois : L'hygiène est une question cruciale pour nous. Nous avons mis en place une charte d’hygiène stricte, des visites à domicile, et des contrôles rigoureux pour garantir un service exemplaire et sécurisé pour nos utilisateurs.
Le concept de "Karay" est vraiment innovant. Quels autres développements envisagez-vous pour l'avenir ?
Jessica Poujois : Nous avons de nombreux projets en cours. Nous travaillons sur une nouvelle version de notre application qui offrira des fonctionnalités améliorées pour une expérience utilisateur encore plus agréable. Nous prévoyons également de continuer à diversifier notre offre en proposant toutes les catégories de plats, de l'apéritif au dessert, disponibles sur toute l'île. Nous souhaitons également établir des partenariats avec des restaurateurs pour louer leurs cuisines aux traiteurs professionnels de "Karay" lorsque les restaurants sont fermés. Cela permettrait de maximiser l'utilisation des infrastructures existantes et de créer une synergie entre les différents acteurs de la gastronomie locale.
Nous sommes ravis d'annoncer que notre magazine Télémag+ souhaite mettre en place une rubrique mensuelle dédiée où nos lecteurs pourront retrouver les portraits inspirants de cuisiniers de "Karay".
