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Meddy Gerville mon Maloya

Rédigé le Jeudi 13 Août 2020 à 20:15 | Lu 360 fois

Nous avons rencontré Meddy Gerville , 45 ans, originaire de St-Pierre, à l’occasion de la sortie de son 10ème album « Mon Maloya ». Il nous parle de lui, du Jazz, de ses influences et de son album !



TM+ : POUR CEUX QUI NE VOUS CONNAISSENT PAS ENCORE, PARLEZ-NOUS DE VOTRE PARCOURS ...
M.G : J’enregistre mon premier disque en 1997 appelé « Réunion Island » .
En décembre 2000 je suis lauréat du concours “PIAN’AUSTRAL”, prix qui visait à désigner le meilleur pianiste de la zone Océan Indien. Dans la foulée, je sors un deuxième album « Jazz’Oya ».
En 2003, un troisième album intitulé « Sobat’ ek lamour » voit le jour. 2006 constitue un tournant majeur dans ma carrière de pianiste. Je monte simultanément deux nouveaux projets : Le premier étant cette « fusion jazz métisse » (jazz maloya). La seconde se tourne vers des chan- sons populaires locales séga/maloya. Deux albums verront donc le jour en même temps : Jazz amwin et l’album Séga, Maloya intitulé « Ti pa ti pa n’alé ».
Entre 2006 et 2008, je multiplie les collaborations en travaillant avec le Paris Jazz Big Band de Pierre Bertrand et Nicolas Folmer, Marc Berthoumieux, j’ai aussi l’opportunité de me produire sur scène avec le bassiste américain Matthew Garrison. Mon 6 ème album sort en Mai 2008, il s’intitule « Fo kronm la vi » et l’album comporte toujours ce mélange maloya jazz. Le fait marquant, un «expert » de la basse et du groove vient apporter sa pierre à l’édifice en la personne de Michel Alibo, il ne quittera plus ce poste jusqu’à ce jour. En 2010, je me produits entre autres sur la scène mythique pari- sienne de l’Olympia lors du « Carib In Jazz Festival 2010 », et je réitère en 2013, mais sous mon nom cette fois, en partageant l’affiche avec une star locale, Dominique Barret. Toujours en 2010, la Chine m’accueille à Shanghaï et à Pékin pour la première fois, j’y rejouerai deux ans plus tard dans différents festivals et mêmes dans d’autres villes.
En 2011, je sors alors mon 7ème album qui s’intitule « 7ème Ciel » Je signe un tube: «Rèsslaminm» qui tournera en boucle sur toutes les radios locales de l’île. On me remet un prix lors de la cérémonie des Voix de L’Océan Indien en juillet 2011. Le deuxième single qui s’intitule « Mon abri » avec comme artiste invité le chanteur Tom Frager (Lady Melody) connaît également un énorme succès, et me permet d’être diffusé pour la première fois sur les ondes de certaines grandes radios régionales en France Métropolitaine. La chanson se classe 3ème des titres les plus téléchargés sur la plateforme « Francophonie Diffusion au mois de septembre 2012 juste derrière un certain Salif Keita et DJ David Guetta! Entre 2012 et 2014, je continue à me produire sur une multitude de scène à travers le monde.
En 2015, je sors mon 8ème album qui s’intitule « Ek out Lamour » qui donne la part belle à la chanson entre séga et maloya.
Nous sommes en 2017, et l’album « Tropical Rain » voit le jour et nous promet déjà de belles surprises.
En effet, après 20 ans de carrière en auto-production, c’est bien la première fois que je signe un album en licence avec un label. Il s’agit de « Dot Time Records » basé à New- York et en Hollande.
 
TM+ : COMMENT AVEZ-
VOUS VÉCU LA PÉRIODE DU CONFINEMENT ?

M.G : Je n’avais pas du tout imaginé cette année 2020 de cette manière. La crise sanitaire est venue tout bous- culer. Je devais sortir mon 10ème album « Mon Maloya » le 18 avril et pour se faire, j’étais programmé le même jour au Théâtre Luc Donat.
Le lendemain, mon groupe et moi devions prendre l’avion pour une tournée entre Maurice, Les Seychelles puis la France métropolitaine. Rien de tout ça n’a pu se faire.
J’ai dû rebondir en essayant de faire des petites vidéos ici et là sur le web et les réseaux sociaux.
J’ai eu du temps pour produire des vidéos promotionnelles et j’invite d’ailleurs les gens à les découvrir en me retrouvant sur ma page Face- Book, ma chaîne YouTube ainsi que mon compte Instagram.
En marge de ce nouvel opus, j’ai aussi travaillé en collaboration avec Cédric Grondin sur un nouveau single (plus séga populaire) qui devrait sortir d’ici la fin d’année et qui devrait plaire au plus grand nombre.
 
TM+ : QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE DANS LA MUSIQUE, VOS INFLUENCES MUSICALES ?

M.G : Je suis inspiré depuis le début par la musique de La Réunion, le Séga et le Maloya et ensuite les musiques du monde. (Le Jazz, la variété internationale etc...)
 
TM+ : VOUS SORTEZ VOTRE 10ÈME ALBUM, « MON MALOYA », DE QUOI S’AGIT-IL, PRÉSENTEZ LE NOUS....
M.G : Sans vouloir faire de qui- proquo sur le Maloya, je souhaitai affirmer ma manière de voir ou plu- tôt d’entendre cette musique, notre musique.
Les puristes diront qu’il faut que le Maloya reste traditionnel (percussions et voix) et moi je suis plutôt de ceux qui diront qu’il est mieux de le faire évoluer en y apportant des influences d’ailleurs, un peu comme à l’image du peuple réunionnais, un peuple métissé.
Moi, je le mélange au Jazz et je me base toujours sur les rythmes du Maloya. Cela fait à peu près 2 ou 3 ans que je travaille sur ces compositions. Sur cet album, je suis aussi très heureux et très honoré d’avoir comme invité Olivier Araste de Lindigo sur un titre et le violoncelliste Eric Longsworth sur un autre.
 
TM+ : VOUS AVEZ UN GENRE MUSICAL À PART ENTIÈRE, COMMENT LES RÉUNIONNAIS RÉAGISSENT FACE AU MALOYA- JAZZ ?
M.G : J’ai beaucoup de fans qui me suivent depuis mon premier album en 1997 et jusqu’à aujourd’hui. De jeunes musiciens reprennent ma musique et cela est pour moi la plus belle reconnaissance qu’un artiste puisse avoir ! C’est vrai que j’ai de la chance que ma musique soit reprise un petit peu partout dans le monde...
 
TM+ : À LA RÉUNION IL EST DIFFICILE DE VIVRE DE SA MUSIQUE, QU’EST-CE QUI POURRAIT AIDER LES ARTISTES COMME VOUS À VIVRE PLEINEMENT DE LEUR ART ?

M.G : J’avoue être un peu perdu dans cette nouvelle ère « musique digitale ». Pour ma part, je m’en suis toujours sorti parce que je touche un peu à tout dans la musique : Auteur, compositeur, interprète, arrangeur, professeur de musique, producteur, technicien son (mon propre studio) et plus récemment la vidéo. Pour moi, il est donc indispensable de toucher un peu à tout, encore plus aujourd’hui...
 
TM+ : DES PASSIONS AUTRE QUE LA MUSIQUE ?

M. G : Je crois qu’on a fait à peu près le tour au sujet de la musique.
Cependant, à La Réunion, les gens me connaissent maintenant aussi bien en tant que pilote de rallye qu’en tant que chanteur musicien. Mais bon, ça pourra peut-être faire l’objet d’une autre interview, vu que la saison va reprendre très prochainement.
 
QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRODUCTION MUSICALE LOCALE ET QUELS SONT LES OUTILS OU MOYENS NÉCESSAIRES À METTRE EN PLACE AFIN DE LA DÉVELOPPER ET DE L’EXPORTER ....

M.G : La Réunion regorge de talent et c’est toujours pour moi un plaisir de faire de nouvelles découvertes ! Je pense aussi que les jeunes artistes doivent être mieux encadrés afin qu’ils soient mieux préparés à un éventuel développement national voire international !
 
 






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